ANDERS, Günther
«Aucun être humain n’est fait pour pouvoir supporter très longtemps d’être devenu “superflu”.» *(L’Émigré)
«Aucun être humain n’est fait pour pouvoir supporter très longtemps d’être devenu “superflu”.» *(L’Émigré)
L’internet, à l’origine, est un dispositif militaire américain. Il est logique que le pouvoir cherche à se le réapproprier au moment où il s’efforce d’étouffer toute expression divergente. Il est tout aussi logique que les individus conscients de leur dignité ne le laissent pas faire.
Il y a la guerre absolue selon Clausewitz, qui de nos jours ne pourrait prendre que la forme du conflit nucléaire. Mais avant elle, il y a la guerre totale, ou l’inclusion de toutes les sphères d’une société dans la conflagration. Comment avons-nous pu en arriver là?
La Suisse, cet automne, est en campagne électorale. C’est la promesse de débats sans surprise sur des sujets sans importance. L’important est de célébrer la liturgie démocratique en évitant les fausses notes. Mais que se passerait-il si, dans ces cérémonies bien policées, quelqu’un soulevait une vraie question?
Les dirigeants se croyaient en mesure de tout maîtriser, on voit bien aujourd’hui qu’ils ne maîtrisent rien. Ils ont libéré des puissances qui finiront un jour par les emporter, eux comme le reste.
Pas à pas, de «progrès» en «innovation», de «simplification» en «commodité», la prison numérique tisse son cocon autour de chacun d’entre nous. Ce n’est ni une fiction ni une fatalité. Voici un inventaire des technologies et de procédés dont nous allons «inévitablement» devenir dépendants. Ou pas?
Au début de l’été, la radio d’État en Suisse avait émis un bulletin d’alerte pour orages d’une extrême violence. En fin de compte, la prévision se révéla fausse. Il y eut juste un peu de pluie et quelques coups de tonnerre. Certains protestèrent en reprochant à la météo de mal faire son travail.
Lorsque nous croirons avoir vaincu la nature, la nature reprendra son dû. Les prophètes nous avaient avertis. La prison technologique nous tue, mais la nature déchaînée est-elle notre alliée pour autant?
Ce fortin d’où est partie la conquête de Kazan est devenu un grand centre de mission spirituelle, puis une prison et un asile de fous. Le destin de Sviajsk semble contenir à lui seul la folie totalitaire du XXe siècle. On y garde le souvenir de certaines scènes parmi les plus bizarres et les plus diaboliques de la Révolution bolchevique. Deuxième et dernière étape de notre excursion au Tatarstan…
Les dirigeants croient que la police résout tous les problèmes. C’est peut-être une bonne chose qu’ils le croient. Car, peut-être, cela nous débarrassera-t-il un jour des dirigeants.
S’il est une institution culturelle en France, c’est bien elle. Son prestige est tel que tous ses couacs, ses dérives et ses fautes de goût passent auprès du public parisien pour des vétilles ou des égarements momentanés. Ariane Bilheran ose ici livrer un portrait sans fard de la Maison de Molière en maquerelle de la nouvelle prostitution idéologique.
Les militaristes estampillés et autres traîneurs de sabre à l’ancienne ne déclenchent que rarement des guerres par accident. Mais on ne saurait en dire autant des pacifistes quand ils virent au bellicisme.