On pourrait s’étonner que le plus «grand public» des réalisateurs, Steven Spielberg, ait choisi en fin de carrière de tourner un film «engagé» comme *Pentagon Papers*. Son ode au courage des journalistes de jadis nous adresse, dit-on, un message pour notre temps. Oui, mais lequel?
Qui doit être opaque: le citoyen ou l’État?
Au nom de la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité, la Suisse s’apprête à imposer aux fournisseurs numériques la conservation proactive des «métadonnées». Devant cette brèche dans la protection de la vie privée, Proton menace de quitter le pays. Cette annonce soulève une question essentielle dans une société attachée à la liberté personnelle: la transparence doit-elle être exigée des citoyens ou des gouvernants?