Quand j’ai compris que j’avais été terrassé par cette maladie, j’ai ressenti le besoin, entre autres choses, de protester haut et fort contre le terme de «dépression». La dépression, la plupart le savent, était jadis appelée «mélancolie», un mot qui apparaît dans la langue anglaise dès l’an 1303… «Mélancolie» semblerait aujourd’hui encore un terme plus approprié et plus évocateur pour les formes les plus noires de ce trouble, mais il a été occulté par un mot à la tonalité fade dénué de toute présence magistrale, utilisé aussi bien pour désigner un déclin économique ou une ornière dans le sol, une véritable sous-appellation pour une maladie aussi grave. Il se peut que le savant généralement tenu pour responsable de sa propagation dans les temps modernes, un patron justement vénéré de la Faculté de médecine Johns Hopkins — le psychiatre d’origine suisse Adolf Meyer — ait manqué d’oreille pour les sonorités les […]
Denis Pouchiline: «Nos enfants n’ont pas connu d’autre monde que la guerre»
Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.