Un procureur tout-puissant exerçant aussi les fonctions de juge et bourreau. Un policier amnésique qui ne se rappelle plus rien, pas même à qui il a bien pu confier son arme de service. Un député, candidat à la mairie, flanqué au cachot sous une cascade d’accusations imaginaires, terrorisé et soumis à chantage afin de «donner» un ministre. Et des journalistes qui ne se contentent pas d’assister à la séance de waterboarding, mais qui ajoutent encore de l’eau dans les narines de l’accusé. Ce n’est pas le résumé d’une série sur la Gomorra ou d’un film de Costa-Gavras. Cela s’est passé près de chez vous, dans la plus proprette des démocraties.
De l’argent public et de son utilisation
La ministre suisse de la Défense vient d’annoncer sa démission. Ce n’est un «coup de tonnerre», selon l’expression des médias du système, que si l’on considère que l’incompétence et la dilapidation de l’argent du contribuable ne sont pas des fautes professionnelles au plus haut niveau de l’exécutif.