Jamais les explications du monde ne furent aussi misérables, les poids et les mesures étant faux, les points de référence tous problématiques et je ne parle de l’acceptation des termes, nous entrons dans le chaos des idées et c’est à quoi la prostitution des mots nous achemine. Nul n’est plus ce qu’il est et chacun se veut autre, en refusant de devenir ce qu’il affecte de paraître, de là cent piperies inconcevables et dont les auteurs perdent pied au milieu des prestiges, qui les enveloppent. La conséquence en est une stupeur universelle et si l’on écoutait la leçon de l’Histoire, on saurait que de la stupeur à la stupidité le chemin est des plus glissants. — Albert Caraco, Bréviaire du chaos Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Une patiente quête d’être
Ou: comment nous avons compris ce que nous sommes… L’Antipresse fête ses dix ans de parution. Elle a beaucoup évolué ses débuts, mais la forme et la substance avec lesquelles elle se présente aujourd’hui ont en grande partie été élaborées lors de l’événement le plus dystopique du XXIe siècle. Voici l’histoire de cette transformation.

