Évoquer, comme nous l’avons fait il y a quinze jours, l’effondrement qui vient débouche inévitablement sur cette question: comment survivre à l’effondrement, si effectivement il devait survenir? Et au-delà s’y adapter? A quoi ressembleraient les sociétés post-effondrement (si tant est qu’on puisse encore parler de société: car peut-être n’y aura-t-il même plus alors de société, c’est aussi une possibilité. En quel cas, il faudrait dire que l’effondrement qui vient serait synonyme de chaos. Et donc la question serait: à quoi ressemblerait le chaos, comment se le représenter)?
La modernité en devenir
L’avantage de cette passe brutale et ahurissante que nous vivons, c’est qu’elle étale la réalité toute nue devant nos yeux. On est obligé de voir ce qu’on voit. Or ce qu’on voit semble surtout donner raison à Hannah Arendt.