Évoquer, comme nous l’avons fait il y a quinze jours, l’effondrement qui vient débouche inévitablement sur cette question: comment survivre à l’effondrement, si effectivement il devait survenir? Et au-delà s’y adapter? A quoi ressembleraient les sociétés post-effondrement (si tant est qu’on puisse encore parler de société: car peut-être n’y aura-t-il même plus alors de société, c’est aussi une possibilité. En quel cas, il faudrait dire que l’effondrement qui vient serait synonyme de chaos. Et donc la question serait: à quoi ressemblerait le chaos, comment se le représenter)?
Ne pas se taire!
En se rapprochant à tout vent de l’Union européenne, les Suisses semblent absolument vouloir être les derniers à grimper sur le «Titanic» avant qu’on tire l’échelle. Savent-ils tout ce qu’implique ce ticket? Il ne semble pas. En a-t-on débattu? Non. C’est donc le moment de parler, fût-ce dans le désert. Dire ce que ce pays pourrait faire pour sa survie plutôt que pour sa dissolution.

