Sylvain Tesson est le plus illustre de nos écrivains voyageurs. Il incarne en même temps ce qu’un vrai journaliste devrait être : intrépide et indolent, flâneur et concentré, artiste et savant, curieux de tout et surtout styliste. Sa prose est comme un bon sac à dos, compacte, légère, sans aucun article superflu, sans timbales qui s’entrechoquent, faite pour la marche et étroitement arrimée au marcheur. Ce Wanderer de vocation, qui a traversé à pied les steppes d’Asie et la moitié du monde connu, a été brutalement arrêté dans sa course par une chute banale d’ d’un toit à Chamonix. Réparé, rafistolé, revissé, il a préféré la marche aux centres de réhabilitation. Malgré la douloureuse quincaillerie qui le faisait tenir ensemble, il est parti, modestement, sur les chemins de France. Mais pas de n’importe quelle France : cette France de l’hyper-ruralité, encore mi-sauvage, que le système s’emploie à connecter et à dompter. J’ai […]
Michel Terestchenko: banalité du bien, banalité du mal
S’il est un livre méconnu, mais que tout le monde devrait avoir chez lui, c’est bien *Un si fragile vernis d’humanité. Banalité du bien, Banalité du mal* de Michel Terestchenko.

