«J’ai moi-même choisi, je le confesse, de vivre avec un spécimen en voie de disparition, un de ces authentiques machos que la modernité féministe voue aux gémonies et condamne aux oubliettes de l’histoire. Un être qui ne repasse pas ses chemises, qui paie l’addition au restaurant et propose de m’accompagner dès que je fais un pas dehors, de peur qu’il ne m’arrive quelque chose. Un être qui pique des colères noires et veut toujours avoir raison, et qui fait tout à ma place parce qu’il estime que, par principe, il le fait mieux que moi. Un homme, dans toute son horreur. Un homme, sensuel et râleur, si différent de ce que je peux être et si proche de ce en quoi je crois. Un homme dans le regard duquel je lis que je suis une femme.» — Natacha Polony Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous […]
Le jour où l’ordre mondial a basculé
Voici un quart de siècle, le 24 mars 1999, l’OTAN entamait sa campagne de bombardement contre la Serbie et le Monténégro. Cette agression illégale, menée sans l’aval de l’ONU, mettra fin à l’ordre international fondé sur le droit pour faire place à un ordre fondé sur les «règles». Au-delà de son impact humain, ses conséquences géopolitiques auront été colossales. Les responsables occidentaux n’aiment pas se l’entendre rappeler. Le grand public, lui, a été dissuadé de le comprendre sur le moment et prié d’oublier par la suite.