Ce dimanche 18 mars, les Russiens [1] se rendent aux urnes. Ils s’apprêtent à réélire Vladimir Poutine à une écrasante majorité. Mais s’ils se ravisaient? Si une soudaine révolution colorée venait balayer le maître incontesté du Kremlin? S’il s’empoisonnait lui-même par accident? Qu’adviendrait-il de la Russie? Qu’adviendrait-il de nous? Et d’abord, de moi-même?
Qui est l’ennemi prioritaire?
On ne peut pas aujourd’hui «penser la guerre» (Raymond Aron) sans remonter à Clausewitz. Sauf que Clausewitz est surtout aujourd’hui un point de comparaison. En deux cents ans, le phénomène guerre s’est beaucoup transformé, de même que (plus important encore) notre propre approche du phénomène.