«Or, le Journaliste est de gauche, précisément par la dimension morale qu’il associe à son travail et qui se traduit par une forme — en réalité plutôt timide — de ce qu’on appelle souvent le progressisme. En fait, comme il est très vulnérable au pouvoir des mots, le Journaliste a peur de se retrouver dans le camp des réactionnaires ; en ce sens, tout changement le séduit dès lors qu’il est présenté par ses défenseurs comme une évolution nécessaire et un progrès. Pour autant, le Journaliste n’est pas un révolutionnaire : les idées trop radicales lui font peur et il ne peut adhérer à une cause que si cela lui permet d’avoir bonne conscience. Il est une proie facile pour les groupes de pression partisans du changement permanent ; c’est en ce sens que la qualification d’idiot utile lui sied assez bien. En effet, s’il a peur d’être à la […]
Le grand carnaval
Nous venions de passer le mardi gras lorsque l’on apprenait la mort du prisonnier Navalny. Huit jours plus tard survenait le deuxième anniversaire de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine. De quoi entretenir la farandole carnavalesque jusqu’à Pâques et au-delà.