Les eurocrates se félicitent du rapport sur la compétitivité de l’UE produit par Mario Draghi. Sclérose, immobilisme et assujettissement, répond Arnaud Bertrand en démontrant la faiblesse de cette analyse — et en prenant à témoin son exemple personnel d’entrepreneur européen qui a fini par s’expatrier. Comment, du reste, pourrait-on attendre un redressement de la part de cette même nomenklatura qui a conduit le continent dans sa fosse actuelle?
Différer l’effondrement
Pour expliquer les bruits de bottes actuels en Europe occidentale, on évoque volontiers, afin de les banaliser, le précédent de la guerre froide, qui s’est achevé en 1989 avec la chute du mur de Berlin. En réalité, la comparaison ne mène pas très loin. On peut la tenter, mais ce sont surtout alors les différences qui retiennent l’attention.