Faire partie d’un jury n’est jamais facile. Au festival du cinéma de Küstendorf, cette mission s’est doublée d’une quête: la poursuite éperdue de l’esprit du temps. Contraints d’avancer leur départ à cause d’un événement familial, Matt Dillon et son amie ont fait leurs bagages dare-dare pour rejoindre l’aéroport par hélico. Mais au dernier moment, ils ont changé d’avis. La star du cinéma américain n’a pas confiance dans ces engins. Ils ont donc opté pour la route. Quatre heures sous la neige jusqu’à Belgrade… puis moins d’une heure pour embarquer dans l’avion. On a quand même, me dit-on, envoyé l’hélico sur les traces de la voiture. Il était chargé de «guetter» aux alentours et d’embarquer quand même les précieux passagers au bord de la route s’ils risquaient de manquer leur vol. Par précaution. Et peut-être aussi par cette extravagante gentillesse qui est la marque de ce lieu… Jusqu’à ce départ digne d’un […]
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.