Las du monde, j’aspire au repos éternel Quand je vois le talent réduit à la misère, La nullité partout triomphante et prospère, La foi qui se parjure à la face du ciel, L’honneur prostituant son éclat immortel, De vierge la pudeur devenant adultère, La justice exilée aux confins de la terre. Les abus tortueux d’un pouvoir criminel, L’art qu’avec ses deux mains l’autorité bâillonne, La sottise en bonnet qui doctement ânonne, Le cœur dans le devoir toujours moins affermi, Le Bien, captif, ayant le Mal pour capitaine; — Oui, voyant tout cela, que je mourrais sans peine Si je pouvais mourir sans perdre mon ami! — Shakespeare, Sonnet LXVI. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Le drill
Nous sommes européens. Nous sommes donc libéraux, individualistes, éveillés, éclairés. Et si, en réalité, nous étions des polichinelles mécanisés réglés comme du papier à musique? Une coutume saisonnière insolite et surannée que l’Europe est seule à pratiquer nous renvoie un signal «faible» mais très éloquent à ce sujet.
					
