Putrescina et Cadaverina, les jolies filles de l’humanité en décomposition vivante (avant l’ultime résurrection), régnaient dans cette salle, sans partage et sans vergogne. Des morceaux de cette surréalité, arrachés à la peau, s’agitaient dans la vermoulure et la poussière des braves vieilles planches théâtrales – ces dernières étaient tout ce qui restait de l’ancienne scène. Le public, tiraillé par les viscères, s’effondra comme un seul tas de tripes dans ses fauteuils à la fin du premier acte. Chacun semblait à soi-même être une sorte de water-closet fantastique, dans lequel cette bande avait effrontément chié et puis avait fiévreusement et impitoyablement tiré la chasse – la dernière soupape de sécurité.
— Stanislaw Ignacy Witkiewicz, L’Inassouvissement (éd. L’Age d’Homme)