Enfumages
Une nouvelle guerre de Cent Ans
Depuis que la guerre est devenue un moyen de résoudre les problèmes de politique intérieure, elle s’est, pour ainsi dire, installée à demeure. En déroulant le fil, on pourrait se dire que nous sommes pratiquement en guerre permanente depuis 1914 au moins.
«La haine et l’animosité»
La guerre est un phénomène complexe, à plusieurs étages. Mais il arrive, en de certains moments, qu’elle se simplifie singulièrement. Ou plutôt, qu’elle nous fasse régresser vers un état que nous croyions avoir dépassé.
Qui est l’ennemi prioritaire?
On ne peut pas aujourd’hui «penser la guerre» (Raymond Aron) sans remonter à Clausewitz. Sauf que Clausewitz est surtout aujourd’hui un point de comparaison. En deux cents ans, le phénomène guerre s’est beaucoup transformé, de même que (plus important encore) notre propre approche du phénomène.
Peut-on combattre l’État total?
L’Europe étonnée a découvert ce qui vient de se passer en Angleterre: ces émeutes anti-immigration et surtout anti-police en plusieurs grandes villes de pays, en réaction à l’assassinat de trois petites filles. Le Premier ministre est aussitôt monté au créneau pour dire que les gens qui avaient participé à ces émeutes et leurs soutiens sur Internet allaient le «regretter».
La Terreur sans complexe
Il fut un temps où l’imagerie et l’héritage de la Révolution française étaient sérieusement mis en question. Le Pouvoir en usait donc avec des pincettes. La cérémonie que nous venons de voir nous annonce sans équivoque que ce temps est révolu. On nous ressort la guillotine. Symboliquement. Pour l’instant.
Services spéciaux, des liens indéfectibles
Il en va de «l’anarchie qui vient» comme du «terrorisme»: si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer. Même la placide Helvétie fait des efforts d’imagination dans ce sens.
Posons les choses autrement
Nous vivons dans un continuel jeu de dupes. Le pouvoir fait semblant de respecter les règles démocratiques et nous faisons semblant de le croire. Qui osera dire les choses telles qu’elles sont dans la réalité?
Le chaos sans la guerre civile
Macron et Mélenchon ont beau déclarer la guerre civile à la France périphérique, ce n’est pas pour autant demain ou même après-demain que la France tout court basculera dans la guerre civile. Un autre scénario se profile plutôt.
Un ennemi pas comme les autres: un Français sur trois
Qu’est-ce que le pouvoir ne serait pas prêt à sacrifier pour «barrer la route à l’extrême droite»? Ses «valeurs»? Entendu, ce sont de toute façon des abstractions. Ses idées? D’accord, elles sont jetables. L’État de droit, ou ce qu’il en reste, aussi. Mais alors… de quel côté se trouve le vrai péril pour la démocratie?