Le bruit du temps
Une journée dans la vie d’Atlas
Et donc j’ai érigé ici un lieu pour le silence, au nom de notre saint et bienheureux père Sabbas, offrant le toit à deux ou trois, selon les paroles du Seigneur : « Où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là parmi eux ». Aussi je porte cet ordre à la connaissance de tous : nul n’a autorité sur cette cellule, ni le prote, ni le prieur de notre saint monastère, et nul ne doit déranger celui qui vit en ce lieu. (1)
Du renseignement? Pour quoi faire ?
La Loi sur le Renseignement suisse (LRens) a du plomb dans l’aile. Alors qu’elle semblait destinée à passer l’épreuve du peuple haut la main, les récents sondages laissent présager d’un résultat serré le 25 septembre prochain. De quoi cette hésitation est-elle le signe ?
Le rôle de la Suisse dans une Europe instable
##### Texte de la conférence donnée à l’Académie d’été des jeunesses démocrates-chrétiens du canton de Fribourg, Gruyères, le 10 septembre 2016. J’ai pour habitude d’improviser mes conférences à partir de quelques notes prises dans un carnet. Il ne s’agit pas seulement de désinvolture ou de précipitation. C’est surtout qu’à mes yeux, une conférence n’est pas un cours ex cathedra mais un échange vivant de personne à personne (même quand le public est nombreux). L’intérêt d’un tel échange ne réside pas dans les matières qu’on a accumulées et digérées afin de les restituer pour l’occasion, mais dans ce qu’on livre spontanément de sa culture et de sa vision du monde. Un témoin sincère ne prépare pas — ou pas trop — son témoignage. Mais la gravité du sujet qu’on m’a proposé d’aborder, et la qualité particulière de l’audience à qui je m’adresse, m’ont cette fois-ci contraint à choisir et peser mes mots. […]
L’art perdu de la généralisation
Voici quelques jours, j’ai laissé filer sur les réseaux sociaux une maxime atrocement raciste à propos des Français. La voici : «Les Français savent tout. Sauf qu’ils ne savent rien.»
Les fées suisses, ou Alice au Bois dormant
Parmi les étudiants de ma génération, en Suisse, ceux qui s’engageaient dans la filière bancaire devenaient des stars ou des nababs. Il y a de cela un quart de siècle et les temps ont bien changé. La profession de banquier ne fait plus rêver grand monde. Elle pèse plutôt, quelquefois, sur le cœur de ceux qui l’exercent.
L’humanisme comme illusion
Si l’Europe veut survivre, elle doit réviser de fond en comble son humanisme. L’humanisme tel que nous le connaissons est une promesse impossible lancée vers l’avenir et les peuples qui la poursuivent laisseront leurs dernières forces au bord du chemin.
La politique, à quoi bon?
L’automne et l’hiver 2016/2017 sont remplis d’échéances électorales, en particulier les élections présidentielles américaines et françaises. J’aimerais m’y intéresser, je le devrais par curiosité professionnelle, mais je n’y arrive pas.
Pourquoi la littérature dans l’Antipresse ?
Au cours de cet été, j’ai publié dans l’Antipresse trois des nouvelles du cycle « Nouvel Age ». Elles ont un but exploratoire : essayer de cerner ce phénomène capital de notre temps qu’on appelle *New Age* ou *Ere du Verseau*, dont on nous rebat les oreilles sans jamais le décrire de l’intérieur, et que les écrivains ont jusqu’ici très rarement examiné.