Le bruit du temps
Le camp des Parfaits
Les guerres génèrent des situations extrêmes où le «juste milieu», le plus souvent, n’est plus permis. Chacun est aujourd’hui sommé de choisir son camp et le simple fait de *ne pas condamner* le côté désigné comme l’empire du mal vous expose à la vindicte. Ces situations sont à la fois choquantes et très révélatrices. Elles nous reposent la question la plus ancienne de notre histoire humaine, ce dilemme à cause duquel nous avons été expulsés du paradis terrestre. La question de la connaissance du bien et du mal.
Tout Russe ordinaire est un Poutine qui s’ignore
En rééditant «Le syndrome Tolstoïevsky» dans le premier Antipresse de l’année 2022, j’étais poussé par un pressentiment et une conviction. Le pressentiment que le rapport de l’Occident avec la Russie serait le grand enjeu de cette année et la conviction que le réveil de l’Europe passait par un retour à la raison dans ses relations avec ce pays.
La fracture des mondes commence par un déni d’histoire
Pourquoi l’Occident, si vigilant sur les manifestations d’extrémisme à domicile, peine-t-il tant à condamner la renaissance du nazisme dans l’est de l’Europe? S’agit-il seulement de cynisme politique, ou faudra-il plonger plus profond dans l’inconscient collectif? Un passage par l’uchronie pourrait nous aider à y voir plus clair.
Le sommeil de la raison engendre des monstres
Russie contre OTAN, Orient contre Occident, action contre communication, réalité physique contre réalité augmentée… La fracture est abyssale. Elle dessine la ligne de front d’une guerre des mondes. Pour la comprendre, il faudra de plus en plus aiguiser notre sens métaphysique.
Opération «Z», ou la fracture des mondes
Le 24 février 2022 restera une date clef, peut-être la plus importante depuis la fin de la IIe guerre mondiale. L’intervention russe en Ukraine a sidéré le monde, et pourtant on ne peut pas dire qu’elle soit inattendue. D’un certain côté, elle n’était pas seulement annoncée, mais pour ainsi dire inévitable. Il est trop tôt pour porter un jugement valable sur les événements, mais il est utile et même essentiel de noter pour l’histoire l’engrenage qui y a conduit et les circonstances qui les entourent.
Paysage médiatique suisse: un suicide par bâillement
Jusqu’à quel point peut-on assimiler les capitaines de médias à des paysans de montagne, et à quel moment cela devient-il une injure aux paysans?
Russie: l’insaisissable ligne de front
Frapperont, frapperont pas? La planète électrisée par les communiqués dramatiques retient son souffle. La Russie va-t-elle envahir l’Ukraine avant la St-Valentin? Et comment l’Occident va-t-il réagir à cette agression? Le spectacle est de qualité, mais il reste un spectacle. Les enjeux réels sont ailleurs.
Suicide par flic interposé
On aurait pu trouver une diversion moins risquée qu’une guerre pour escamoter la sortie de scène de Coronafoirus. Ou peut-être pas. Depuis l’origine des temps modernes, le spectre de la guerre est le Monsieur Loyal de toutes les crises du capitalisme, celui qui permet d’enchaîner les numéros et de «redémarrer la machine». A chaque fois l’on jure que jamais plus et puis…
Ah, ces Bordures et ces Syldaves!
Entre l’expulsion de Novak Djoković d’Australie et la montée des tensions entre l’OTAN et la Russie, on ne voit pas immédiatement le point commun. Il y en a un pourtant, et gros comme un fossé de civilisations…