Reconquêtes
Théorie de la théière
Réponse et complément à un important manifeste de George Orwell qui est largement resté méconnu et incompris. Ou, si l’on préfère, rêverie futile pendant une pause d’après-midi.
Antipresse, la tête hors de l’eau
Après avoir enseigné la philosophie à l’Université de Genève et écrit une série de livres dérangeants, Éric Werner est devenu chroniqueur à l’Antipresse, précis et régulier comme un métronome. Voici en quelques mots ce qui le motive.
Confession d’un non-fumeur enragé
Outre un nom de famille assez lourd à porter, j’ai une manie en commun avec Louis XIV, le chancelier Hitler et l’ayatollah Khomeiny: je ne supporte pas le tabac.
L’infatigable questionnement de Maître Jacques
Jacques Schroeter était sur le point de raccrocher sa robe lorsque la crise du Covid a éclaté. L’avocat sédunois a ajouté une troisième mi-temps au long match de sa vie professionnelle. Une mi-temps non rémunérée, faite de recherches minutieuses et d’interpellations restées sans réponse sur des sujets pourtant capitaux pour la santé, la liberté et la dignité de ses concitoyens.
Réfutation du survivalisme
Ou: vaut-il la peine de survivre seul? Un conte édifiant du Nouvel Age
La route d’Emmaüs
Quoi de plus désolant qu’une bibliothèque jetée à la rue ou un beau meuble ancien dont personne ne veut? Le mieux qui puisse leur arriver est d’être recueillis par un orphelinat.
Humilité
Dans mon imagination d’enfant, les îles Borromées n’étaient rien de plus qu’un de ces lieux où l’on emmenait jadis les classes en excursion scolaire. Par une curieuse anomalie, ces expéditions «éducatives» m’ont toujours évité, et c’est peut-être heureux. J’ai fini par découvrir ce locus amœnus cet été seulement, lors d’une virée en cabriolet avec ma fille.
Canicules
Les canicules n’existent que parce qu’il y a des alertes canicule, de même qu’on n’est malade que pour nourrir le docteur Knock. J’ai peut-être tort, d’un point de vue scientifique. Mais le point de vue scientifique n’a jamais fait fleurir et chanter la vie. Le point de vue scientifique ne sait que la lyophiliser et la mettre sous vide.
Les ciels d’avant
La littérature des lieux, dite «régionale», est une littérature édénique. Elle infuse le macrocosme dans le microcosme. Elle ramène l’univers aux dimensions d’un domaine arpentable. Elle ordonne le chaos quand la littérature des dîners en ville s’emploie à le glorifier. Elle s’appuie si fort sur la nature que nous ne pouvons la survoler en touristes. C’est une littérature de la grande santé.