En appliquant au phénomène du totalitarisme une clef de lecture psychopathologique, Ariane Bilheran a entamé une œuvre de pionnière et considérablement approfondi notre connaissance de ce phénomène jusque-là confiné à l’analyse sociopolitique. Sa vision originale s’imposant peu à peu comme une approche incontournable, il lui a paru utile de revenir aux origines et aux inspirations de son idée.
La modernité en devenir
L’avantage de cette passe brutale et ahurissante que nous vivons, c’est qu’elle étale la réalité toute nue devant nos yeux. On est obligé de voir ce qu’on voit. Or ce qu’on voit semble surtout donner raison à Hannah Arendt.