Ancien rédacteur en chef, aujourd’hui chargé de communication, mais surtout journaliste de vocation et de métier, Denis Pittet évoque avec des mots émouvants la disparition, ce samedi 21 juillet 2018, d’une institution de la presse suisse: le quotidien *Le Matin*, lâché par son éditeur Tamedia. *«Les journalistes sont connus — on parle de signatures — et le ton est bien plus libre qu’aujourd’hui. Les critiques, les éditos sont parfois virulents. Mais les lecteurs aiment cela.»* Des évocations qui nous permettent de mesurer le chemin parcouru…
Le nazisme comme «divinité immortelle»
On ne peut plus faire taire aujourd’hui l’adversaire en lui balançant à la figure la Deuxième Guerre mondiale. C’était bien commode pour maintenir un monopole du «narratif», mais cette ère est finie. La désacralisation de ce moment de l’histoire ne va toutefois pas sans conséquences.