La guerre: d’abord, on espère gagner; ensuite, on s’attend à ce que l’ennemi perde; puis on est satisfait que l’ennemi aussi souffre; à la fin, on est surpris que tout le monde ait perdu.
— Karl Kraus, Die Fackel n° 46, 9 octobre 1917.
La guerre: d’abord, on espère gagner; ensuite, on s’attend à ce que l’ennemi perde; puis on est satisfait que l’ennemi aussi souffre; à la fin, on est surpris que tout le monde ait perdu.
— Karl Kraus, Die Fackel n° 46, 9 octobre 1917.
Une révolution colorée en bonne et due forme secoue ces derniers jours la ville de Belgrade. C’est en quelque sorte un retour aux sources, puisque nous devons au mouvement serbe «Otpor» le premier grand renversement «pacifique» réussi: celui de Milošević en l’an 2000. Les mêmes vont-ils réitérer le coup?
A notre époque, écrire des livres sur l’espionnage est la seule manière d’être espion: il n’y en a pas d’autre. Car s’il est quelque chose qui ressort du roman posthume de John le Carré, c’est bien que l’espionnage aujourd’hui est mort.
On m’avait pourtant averti de ne pas le faire. Le mois dernier, j’ai voulu envoyer une douzaine de petits colis à divers amis hors de Suisse. Et j’ai pu me rendre compte qu’il est au moins aussi difficile, depuis la Suisse, d’envoyer une casquette en Allemagne que d’exporter des armes vers un pays en guerre.
Les grands génies de la littérature et du cinéma, estime Nicolas Bonnal, sont des prophètes plus sûrs que les autres. Il nous ordonne donc de voir ou revoir «L’Odyssée de l’espace» en prêtant attention aux mises en garde qui y sont disséminées contre la «remise à zéro» et la robotisation de la civilisation technologique.
Si ce qu’on appelait jadis le «service public» devient de plus en plus une «gagneuse» de l’État au détriment des prestations dues aux citoyens, et qu’en même temps les impôts desdits citoyens ne font qu’augmenter, une question évidente s’impose…
Elle fut une lanceuse d’alerte précoce sur un crime capital: la destruction méthodique de l’enseignement par des méthodes pédagogiques farfelues, la propagande et les écrans.
On dit souvent qu’il y a manière et manière de faire la guerre. Il y a la bonne, celle, par exemple, respectant le droit de la guerre, et l’autre, celle ne le respectant pas. Le terrorisme se rattacherait à cette manière illicite de faire la guerre. Mais cela suffit-il à le définir?
Il n’est pas avéré que l’UE veuille masquer le museau des vaches. Il est certain en revanche que des «études» sont en cours. Les vapeurs hallucinées émanant des cervelles de technocrates paraissent beaucoup plus toxiques que le méthane des pauvres bovins.
Il y a violence et violence. Usuellement, les États s’octroient un sauf-conduit pour user impunément de la violence légitime — mais ce privilège leur est de plus en plus contesté. La philosophie politique classique permet peut-être d’échapper à l’impasse en abordant la question sous un autre angle…
Combien de fois me suis-je dit, en contemplant ces derniers temps l’agonie française: n’est-ce pas Que la fête commence à la mode Pétain? Et ces «élites» robotisées, ne semblent-elles pas sorties d’une pantalonnade posthume de Jacques Tati? Avec son livre sur la disparition de la France au cinéma, Nicolas Bonnal met des images sur nos plus obscures intuitions. Le paradoxe: en illustrant la mort de la France, il la rend plus vivante que jamais, une dernière fois…
Ne concédons pas à l’ennemi une trop facile victoire. Ne négligeons pas ces liens sociaux, de connivence, d’amour ou d’amitié, qui sont notre rempart face à l’atomisation et à la déshumanité.
Quand des musulmans déchaînés s’en prennent aux juifs en Europe, à quoi s’en prennent-ils encore? À quoi exactement? Et comment rompre ce cycle de la haine?