Dans son exposé d’une quinzaine de minutes devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Jeffrey Sachs a dévoilé la recette permettant de sortir le monde de la crise actuelle. C’était en novembre dernier. Même venant d’un professeur émérite de Harvard et de Columbia, la leçon donnée à l’une des plus hautes institutions de la planète peut paraître bien présomptueuse. La paix serait-elle vraiment à portée de main si le Conseil — et notamment ses cinq membres permanents — veillait seulement à mettre en application ses propres résolutions? L’hécatombe de la guerre d’Ukraine aurait-elle été évitée s’il avait suffi de contraindre le régime de Kiev, sous peine de sanctions, de mettre en œuvre les Accords de Minsk qui accordaient un statut d’autonomie au Donbass? Pour Jeffrey Sachs, il ne fait pas de doute que de la même manière, les grandes puissances membres du Conseil avaient le pouvoir et les moyens d’obliger […]
Quand un Chinois découvre l’«humour allemand»
Ai Weiwei est un artiste et brasseur d’idées mondialement connu. Un magazine allemand lui a demandé de livrer ses réflexions sur ce pays. La réponse fut trop honnête et brutale. Amusé par la frilosité de ses hôtes, Weiwei l’a publiée sur son blog personnel. Ses observations sont caustiques et parfois étonnamment profondes. Elles en disent long sur le «Zeitgeist» totalitaire en Europe, vu par un Asiatique…