Sergueï Glaziev, penseur du monde multipolaire (2)
Lorsque les plaques tectoniques du continent eurasien se mettent à bouger, c’est que Sergueï Glaziev est à la manœuvre.
Lorsque les plaques tectoniques du continent eurasien se mettent à bouger, c’est que Sergueï Glaziev est à la manœuvre.
Il a incarné la réorientation pro-occidentale de la Russie d’Eltsine avant de devenir le théoricien de la souveraineté financière. Sergueï Glaziev est l’un des ouvriers discrets de la repolarisation du monde.
Des millions de Russes ont ressenti une joie maligne en découvrant dans les nouvelles du jour une photo banale montrant un visage inquiet penché sur un distributeur de billets. Ils ont vite reconnu le profil d’Anatole Tchoubaïs, surnommé Tolik le Rouquin, qui passe pour l’homme le plus détesté de Russie.
En refusant de prendre en compte la réalité du terrain et le point de vue de toutes les parties, on ne fait que prolonger un conflit qui aurait, en plus, pu facilement être évité. De fait, on a laissé Poutine maître du jeu, par préjugé et par sottise.
L’Ukraine revendique des victoires militaires peu documentées et souvent démenties et s’attribue le «mérite» du désencerclement de Kiev, qui est sans doute une manœuvre de l’état-major russe. En même temps, elle a totalement perdu la maîtrise du ciel et n’a pas mené une seule contre-attaque coordonnée depuis le début. Pour l’observateur froid, la question s’impose: où est-elle?*
L’extension de l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie était une course suicide. L’iceberg était visible de très loin, pourtant l’Occident n’a pas modifié son cap d’un millimètre. Les mises en garde, pourtant, n’ont pas manqué.
Le pouvoir russe est-il «fou» ou poursuit-il des objectifs que notre vision des choses ne nous permet pas de concevoir? Et qui, au bout du compte, fera les frais de cet aveuglement?
Lorsque l’Allemagne et les autres pays de l’UE adoptent des sanctions contre la Russie, qui est réellement puni, et au profit de qui?
Dans l’antichambre de la Maison Blanche et jusque sur le parvis du Capitole, le chant des colombes a toujours eu de la peine à se faire entendre face à la clameur des va-t-en-guerre. Pourtant, la voix de la raison n’est pas éteinte. Elle avance même quelques idées…