La planète du chaos
Quand on vous parle de guerre, vous pensez à l’Ukraine ou à Gaza. Et si le champ de bataille, en fin de compte, c’était la Terre entière? Et si toutes nos économies étaient en voie de «militarisation»?
Quand on vous parle de guerre, vous pensez à l’Ukraine ou à Gaza. Et si le champ de bataille, en fin de compte, c’était la Terre entière? Et si toutes nos économies étaient en voie de «militarisation»?
La langue française s’essouffle. Elle n’arrive plus à produire les mots qui traduisent l’actualité la plus brûlante. Elle a dû emprunter à l’anglais le terme de «proxy» pour qualifier la guerre qui déchire l’Ukraine et risque de s’étendre au reste de l’Europe.
Les États-Unis n’auraient-ils pas des investissements plus pressants à faire que de construire encore des bases militaires dans les pays occupés? Il semble bien que non. Et ce sont les Européens qui fournissent les terrains, les prétextes et les applaudissements préenregistrés.
Comment gagner la guerre et mettre fin aux combats en Ukraine? Le cinéaste Nikita Mikhalkov, maître à penser des patriotes de Russie, estime que son pays ne pourra sortir victorieux que s’il gagne d’abord la guerre sur le front intérieur et dans les têtes.
Les applications de paiement par code QR sont dépassées! La technocratie russe généralise désormais les transactions par délit de faciès… pardon, par reconnaissance faciale.
Coup de théâtre en Géorgie. La loi sur les agents étrangers est finalement entrée en vigueur malgré le veto opposé par la présidente Salomé Zourabichvili. Le Parlement est passé outre, en dépit des manifestations monstres qui ont agité Tbilissi pour faire barrage à ce qui a été présenté dans les médias occidentaux comme une loi russe. Une loi russe, vraiment?
Tout est la faute de Vladimir Poutine, bien sûr. C’est ce que pensent ses adversaires, et même certains de ses admirateurs. En attendant, comme le chef d’État russe, malgré ses erreurs colossales, est en train de mettre l’Occident en échec, les think tanks de service moulinent en toute hâte un plan B…
Jack F. Matlock Junior aura bientôt 95 ans. Vétéran de la diplomatie étatsunienne, il a servi son pays sur le front de la Guerre froide et assisté en direct à la débâcle de l’URSS alors qu’il était ambassadeur en poste à Moscou de 1987 à 1991. Il nous a laissé quelques témoignages éloquents et quelques réflexions sardoniques sur l’après-guerre froide et les énormes erreurs géopolitiques de son pays.
Qu’est-ce, au fond, que l’identité ukrainienne? Comment a-t-elle résisté à l’attaque russe? Pour Emmanuel Todd, la question reste un mystère et il avoue n’avoir pas de réponse définitive. Mais son enquête est passionnante.