Dans son exposé d’une quinzaine de minutes devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Jeffrey Sachs a dévoilé la recette permettant de sortir le monde de la crise actuelle. C’était en novembre dernier. Même venant d’un professeur émérite de Harvard et de Columbia, la leçon donnée à l’une des plus hautes institutions de la planète peut paraître bien présomptueuse. La paix serait-elle vraiment à portée de main si le Conseil — et notamment ses cinq membres permanents — veillait seulement à mettre en application ses propres résolutions? L’hécatombe de la guerre d’Ukraine aurait-elle été évitée s’il avait suffi de contraindre le régime de Kiev, sous peine de sanctions, de mettre en œuvre les Accords de Minsk qui accordaient un statut d’autonomie au Donbass? Pour Jeffrey Sachs, il ne fait pas de doute que de la même manière, les grandes puissances membres du Conseil avaient le pouvoir et les moyens d’obliger […]
Une patiente quête d’être
Ou: comment nous avons compris ce que nous sommes… L’Antipresse fête ses dix ans de parution. Elle a beaucoup évolué ses débuts, mais la forme et la substance avec lesquelles elle se présente aujourd’hui ont en grande partie été élaborées lors de l’événement le plus dystopique du XXIe siècle. Voici l’histoire de cette transformation.

