On glose beaucoup ces derniers jours sur la baisse des taux de 0,25 point de pourcentage, annoncée par la FED. C’est en effet cette institution qui décide souverainement de la politique monétaire des États-Unis et, partant, du reste du monde. Il est loin le temps où l’on frappait monnaie aux abords du temple voué à Juno Moneta («Junon prévenante») sur le Capitole; moneta y portait encore le sens de présage que la Déesse Junon pouvait dispenser, comme parfois nos rêves prémonitoires nous avertissent du futur. Car tel est le sens premier de la racine moneo (avertir, recommander, conseiller, blâmer, etc.) de l’indo-européen **men*, «penser». En tout cas, la décision de la Fed n’aura pas été le coup de semonce (de semondre) qu’espérait tant Donald Trump, lui qui rêvait d’en remontrer à la Chine grâce à des taux beaucoup plus bas. Le Dollar n’est-il pas cela: une monnaie-monition? Qui ne se plie à sa loi s’expose en effet à toutes sortes […]
Guerre d’Ukraine: comment en finir?
Alexandre Douguine, le philosophe à la barbe hirsute, mériterait d’être président de la Russie, ou tout au moins son ministre des Affaires étrangères. Ceci n’est pas une blague, mais un compliment de l’économiste Paul Craig Roberts, connu dans le passé comme le grand maître de la politique économique de Ronald Reagan et devenu au fil des ans l’un des publicistes les plus corrosifs de la sphère académique étatsunienne, notamment au sujet de la politique de Washington à l’égard de la Russie. Dans une de ses récentes chroniques, Roberts encense Douguine pour oser critiquer la politique trop accommodante de Poutine à l’égard de l’Occident. En résumé, le maître du Kremlin ne répond pas de manière adéquate aux provocations otaniennes et donne ainsi de la Russie une image de faiblesse, qui encourage l’Occident à l’humilier et à franchir l’une après l’autre les lignes rouges tracées par le Kremlin. Par son manque de […]

