La société n’existe plus. La société se décompose de plus en plus en hordes. Et celles-ci se comportent de plus en plus comme des hordes, à mesure que les mensonges de la société et de la communauté se propagent et se transforment en chantage à l’encontre de tous ceux qui sont hors de la horde, ceux qui restent de plus en plus isolés et solitaires. Les hordes ne forment plus des cliques, elles forment toutes ensemble une seule et unique immense clique, appelée «le monde», et c’est cela la nouvelle «société» mondiale, en réalité ce n’est qu’une horde financière et moralisante qui dissimule derrière sa suavité une sauvagerie complète… — Peter Handke, Le voyage en pirogue, ou la pièce du film de la guerre (Trad. SD) Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
«L’école de la chair» de Mishima
En submergeant le Japon, la Modernité a secoué un antique édifice de règles et de traditions. Pour le meilleur ou pour le pire? Le roman de Mishima laisse la question délicatement et douloureusement ouverte.