Le stylo-encre applique en joie son tracé nuancé, de pleins et de déliés. Il stimule autant l’écriture distinguée qu’il instigue à bien lire. Telle est la magie des plumes: qu’elles soient d’oie ou de corbeau, de Parker ou Sergent-Major, elles aiguillonnent (all. stachel) maints auteurs, autrement qu’un clavier. Elles les pousse à piquer (angl. sting) leur beau papier en y fichant *(all. *stecken) leur style (syn. « poinçon »). Toute la culture est tramée de ces points (gr. stigmai), qui figent aussi l’instant (gr. stigmi), depuis les temps indo-européens où *steig-* disait «piquer», «pointu». De là découlent nos Lettres, dont on sent bien, *instinctivement, qu’elles survivront encore à l’extinction des feux. Article de Arnaud Dotézac paru dans la rubrique «Sur ces mots» de l’Antipresse n° 211 du 15/12/2019. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Denis Pouchiline: «Nos enfants n’ont pas connu d’autre monde que la guerre»
Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.