Le stylo-encre applique en joie son tracé nuancé, de pleins et de déliés. Il stimule autant l’écriture distinguée qu’il instigue à bien lire. Telle est la magie des plumes: qu’elles soient d’oie ou de corbeau, de Parker ou Sergent-Major, elles aiguillonnent (all. stachel) maints auteurs, autrement qu’un clavier. Elles les pousse à piquer (angl. sting) leur beau papier en y fichant *(all. *stecken) leur style (syn. « poinçon »). Toute la culture est tramée de ces points (gr. stigmai), qui figent aussi l’instant (gr. stigmi), depuis les temps indo-européens où *steig-* disait «piquer», «pointu». De là découlent nos Lettres, dont on sent bien, *instinctivement, qu’elles survivront encore à l’extinction des feux. Article de Arnaud Dotézac paru dans la rubrique «Sur ces mots» de l’Antipresse n° 211 du 15/12/2019. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Le grand bouleversement de la modernité
Notre article sur l’«éternité de l’Occident» (AP463) a suscité une réaction de notre ami et correspondant Guy Mettan alors qu’il entreprenait une tournée dans ce «monde extérieur» qui se rassemble autour du BRICS. Ses observations font certainement réfléchir et nous poussent à explorer encore davantage ce sujet capital de notre époque: notre devenir d’Européens sur une planète qui, pour la première fois depuis des siècles, peut se permettre de nous ignorer…