Surtout connu pour ses contes (publiés avec succès chez Gallimard jeunesse), Pierre Gripari (1925-1990) fut l’une des figures les plus singulières de la littérature française du XXe siècle. Son œuvre «adulte» fut publiée presque in extenso chez L’Age d’Homme. Il est urgent de redécouvrir cet esprit parfaitement libre, extérieurement si dénué et intérieurement si riche, avec l’éblouissement de son style clair, net, concis, sarcastique… Bref tellement français! Il est mort — bêtement, d’une septicémie à l’hôpital — au moment même où j’arrivais aux éditions L’Age d’Homme. N’avoir pas connu ce lutin est l’un des grands regrets de ma vie. En guise de présentation et d’hommage, je propose ici quelques aphorismes tirés de son petit recueil de pensées Reflets et réflexes (1983). Slobodan Despot Sur l’art d’écrire L’artiste ne doit pas se marier : ni avec une femme, ni avec une église, ni avec un parti. * Le bon titre, c’est celui […]
L’anomie vue depuis un car postal
Jadis, il y avait les «sauvageons» dans les banlieues. Aujourd’hui, la sauvagerie s’invite même dans le cœur du rêve alpestre: les cars postaux suisses. Les chauffeurs sont en première ligne face à la déglingue — et n’ont souvent personne pour les soutenir. L’un d’eux a accepté de témoigner.

