J’aime l’Amérique – mes deux prochains romans lui sont dédiés. Et j’ai découvert les Américains sur les routes, des mois durant, voyageant _coast to coast_. Pourtant, j’éprouve régulièrement des colères noires en épluchant les rares articles de la presse internationale qui radiographient vraiment les politiques à géométries variables des États-Unis et d’une administration d’autant plus autiste qu’elle est cloîtrée en permanence à Washington.
Tableaux berlinois
Ma dernière visite dans la capitale allemande remonte à presque vingt ans. Ce n’était déjà plus — de loin — le Berlin de la Guerre froide, mais les cicatrices laissées par le XXe siècle étaient encore à vif. L’ombre du Führer planait lourdement sur la ville, reflétée par l’effort même, appuyé et balourd, que déployait l’Allemagne pour occulter son passage. Qu’en est-il aujourd’hui, à la veille des célébrations marquant les quatre-vingts ans de la libération? Et qu’a-t-on, véritablement, libéré?