Milosz Matuschek: le procès Assange, tombeau de la liberté d’informer

par | 25.10.2020 | En accès libre, Passager clandestin, Slobodan Despot

Milosz Matuschek, qui vient d’être remercié par la NZZ pour une chronique extrêmement lue sur les corona-sceptiques, poursuit avec d’autant plus d’énergie son combat pour la liberté de pensée et d’expression. Il aurait voulu se rendre au procès Assange, mais a dû se résigner à publier un «constat d’accident» que nous traduisons in extenso. Son résumé de l’affaire Assange et de ses enjeux n’est pas seulement utile et précis. C’est encore une synthèse de l’esprit du temps et un vibrant appel à la prise de conscience. Si nous ne défendons pas aujourd’hui la démocratie face à ce procès en sorcellerie, nous dit-il, c’est que nous ne la méritons pas…

L’affaire Assange: notre silence, c’est notre complicité

Ceci aurait dû être un compte rendu du procès. Cela n’a pas fonctionné, à cause du coronavirus et aussi parce qu’aucune accréditation n’est venue de Londres. Le procès de Julian Assange est un accident annoncé. Un accident qui a été délibérément provoqué. Il s’agit donc d’un constat d’accident.

Il y a un procès en cours à Londres en ce moment, le procès du siècle. Peu de gens l’ont remarqué car on n’en parle guère. Il n’est pas fréquent, dans le monde occidental, qu’un journaliste soit inculpé et jugé pour avoir publié depuis des années des informations sur les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, la surveillance de masse, la corruption et d’autres forfaits d’intérêt public. Toutes choses qui, justement, devraient faire les choux gras de la presse.

La lumière contre la conspiration

Ces choses ont figuré ou figurent encore çà et là dans la presse, comme les révélations de Daniel Ellsberg sur les Pentagone papers, les abus de la guerre du Vietnam ou les alertes de Snowden. Mais tout cela pourrait bientôt appartenir au passé si Assange est condamné. Le prix à payer pour la publication d’informations véridiques — WikiLeaks n’a manifestement jamais publié de fausses informations — sera trop élevé. Actuellement, le prix est de 175 ans d’emprisonnement. Assange doit être extradé vers les États-Unis, où il est accusé d’espionnage sur la base d’une loi de 1917. Ce serait un précédent, une violation de toutes les frontières.

Julian Assange est une personne en qui les fils temporels convergent de manière très étrange. Il est le cœur et l’âme d’une organisation qui publie des informations d’intérêt public: il dirige un service secret au profit des citoyens. Assange a été gratifié de toutes sortes d’appellations, mais il est très probablement un philosophe de la transparence et un luddite itinérant, qui met en lumière des vérités désagréables avec un outil de sa propre conception et qui, de la sorte, remet en question l’image que le monde occidental s’est faite de lui-même. C’est un penseur anarcho-libertaire, un activiste qui fait entrer la vérité dans l’espace public avec des moyens technologiques et journalistiques.

Selon lui, la domination nécessite la conspiration. Il n’y a pas de pouvoir de la minorité sur la majorité sans conspiration. Or Assange déteste la conspiration des puissants contre la multitude. C’est une trahison de la démocratie. Et il s’est fixé pour but de démanteler cette conspiration. Lorsque les informations entre conspirateurs cessent de circuler parce que leurs canaux sont éventés, la collusion diminue inévitablement, car elle devient un risque, jusqu’à ce qu’elle approche finalement (on l’espère) de zéro. Assange estime que la conspiration peut être contenue par la menace de la transparence.

Un révolutionnaire de la transparence

Assange n’a pas eu besoin d’un grand manifeste pour sa révolution. WikiLeaks était son manifeste. WikiLeaks est un asile pour les informations secrètes. Il fonctionne comme une tour d’abandon sur l’internet. Un système incensurable et intraçable de distribution massive et d’analyse de documents secrets. Une fabrique virtuelle de vérité. Chaque fuite a mis en garde les puissants: je vois ce que vous ne saviez pas que je pouvais voir. Sinon, vous n’auriez peut-être pas osé. Et je vais le montrer à tout le monde. Vous ne pourrez plus jamais mener vos forfaitures en paix, qu’il s’agisse de crimes de guerre commis par les États, de fraude fiscale bancaire ou des méthodes de la Scientologie.

C’est un affront aux puissants. C’est une insulte. La déclaration de guerre ultime. «Un mouvement social pour la révélation des secrets», a déclaré Assange, «pourrait renverser de nombreux gouvernements qui s’appuient sur eux pour cacher la réalité — y compris le gouvernement américain». Depuis 2008 déjà, les États-Unis considèrent Julian Assange et WikiLeaks comme l’ennemi public n° 1, le Ben Laden de l’ère de l’information.

Alors comment empêcher la trahison de la démocratie par les puissants? Les fuites sont un moyen brutal mais finalement le seul possible et donc nécessaire. L’ultima ratio. Les révélations de Snowden en sont un bon exemple: Snowden n’avait pas d’autre choix que de voler les données sur la surveillance de masse de la NSA & Co. Il a dû publier les preuves et trahir des secrets pour dénoncer la surveillance illégale et massive des citoyens du monde entier par leurs gouvernements. S’il n’en avait parlé qu’à un seul journaliste, son reportage aurait pu être bloqué par les services secrets au nom de la sécurité de l’État, et le tout aurait été à nouveau escamoté sous la même enseigne dans une affaire judiciaire tout aussi étouffée. Secret ici, secret là et — hop! Personne n’a rien vu. C’est comme ça: plus l’information est sensible, et plus brutalement elle doit être mise en lumière, sinon elle ne survivra pas.

De la star au dissident

A partir de 2006, Assange a publié des documents sur la fraude électorale au Kenya, les pratiques de la Scientologie et les tactiques d’évasion fiscale des banques. Il a été fêté et a reçu de nombreux prix. Depuis sa fondation en 2006, WikiLeaks a lancé plus de scoops journalistiques que le New York Times et le Washington Post en 30 ans. Le vent a tourné en 2010, quand Assange a commencé, par ses publications, à accroître sa notoriété aux États-Unis. Collateral Murder, la célèbre vidéo de l’attaque par hélicoptère de civils irakiens, au cours de laquelle deux journalistes de Reuters ont également trouvé la mort, a fait le tour du monde.

L’armée américaine a présenté à Dean Yates, à l’époque chef du bureau de Reuters en Irak, des photos montrant des kalachnikovs et des lance-roquettes pour prouver que les victimes étaient armées. Mensonges de guerre, comme nous le savons aujourd’hui. Julian Assange était, en fait, la seule personne au monde à publier la vérité. Puis ce fut le journal de guerre afghan (Afghan War Diary) et les journaux de guerre irakiens (Iraq War Logs), des rapports non censurés de la ligne de front, les Gitmo-files sur la torture à Guantanamó, enfin la publication d’une quantité de dépêches diplomatiques des dernières décennies (Cablegate).

Ce qui devait arriver dès cet instant, on pouvait le deviner en gros dès 2012, toujours à partir de WikiLeaks, en lisant les courriers privés de la société Stratfor, également connue comme la CIA de l’ombre. «Le balader d’un pays à l’autre pendant les 25 prochaines années et le frapper de poursuites judiciaires. Saisir tout ce que lui et sa famille possèdent, jusqu’à impliquer toute personne associée à WikiLeaks».

Assange avait toutes les raisons de se méfier, même de ses meilleurs amis. Il a simplement lu son avenir à partir des vastes quantités de données secrètes que le système WikiLeaks lui a rapportées. La méfiance était son assurance vie. D’ailleurs, il eût suffi d’écouter les nouvelles. Journalistes et politiques se sont souvent demandé à haute voix pourquoi on «n’abat pas ce fils de pute».

On confisqua ses ordinateurs, on infiltra des agents du FBI dans WikiLeaks et l’on sema le doute. Assange, qui bénéficie de l’asile politique à l’ambassade équatorienne à Londres depuis 2012, est surveillé 24 heures sur 24 par la compagnie UC Global dès 2015, et l’on envisage même son empoisonnement. Du matériel pour un thriller d’espionnage, presqu’impossible à inventer.

Et maintenant, un procès pour la galerie

L’actuel traitement légal et public d’Assange constitue le point d’orgue, cynique, de tout le spectacle. La tenue même de ce procès est une farce. Tout d’abord, la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres et la peine maximale de près de 50 semaines pour violation de la liberté sous caution. Puis l’isolement cellulaire, la torture psychologique, comme l’ont révélé l’année dernière des experts, des médecins et le rapporteur spécial sur la torture, Nils Melzer. Cela ne fait aucun doute: Julian Assange est un prisonnier politique. Il est humilié, contraint à se mettre quotidiennement à nu, radiographié. Qu’espère-t-on encore trouver: un microfilm avec quelques dépêches diplomatiques dans son rectum?

Assange a été placé sous isolement dans une prison de haute sécurité. Ce n’est pas normal pour une procédure d’extradition. On accumule fautes de procédure sur fautes de procédure (surveillance, juge partiale, violation du droit à «l’égalité des armes» dans le procès, accès entravés aux avocats et aux documents). Le simple fait que les conversations d’Assange avec des médecins, des avocats, des confidents dans l’ambassade aient été espionnées devrait suffire à faire crouler le procès. À qui profite ce spectacle indigne? Pourquoi l’État britannique se discrédite-t-il pareillement? Médecins, avocats, artistes, journalistes, politiciens protestent, signent pétition après pétition. La pression monte contre sur le gouvernement britannique.

Pendant les audiences, Assange est assis derrière une vitrine comme un terroriste. Communication avec ses avocats: sévèrement restreinte. Ces derniers mois déjà, il n’avait guère eu l’occasion de parler à ses avocats. Sa fiancée Stella Moris et beaucoup d’autres se battent pour sa survie. Le procès qui l’attend aux États-Unis se tiendrait devant un tribunal d’espionnage mal famé du district oriental de Virginie, dont les jurys sont pour la plupart composés de proches du gouvernement. L’acquittement y est inconnu. Il ne survivrait probablement pas longtemps en prison à cause des conditions de détention sévères qu’on peut prévoir et de sa mauvaise santé.

Officiellement, il est accusé d’avoir aidé Chelsea (alors Bradley) Manning à craquer un mot de passe et d’avoir mis des vies en danger en publiant des informations non caviardées. Cependant, la preuve que quelqu’un a déjà été blessé par la faute d’Assange n’a jamais été fournie. Comme l’extradition se fait sur des bases incertaines, l’inculpation est amplifiée, d’abord en mai 2019, puis jusqu’en juin 2020. On cherche encore des saletés à mettre sur son compte, mais on ne trouve rien. Il faut que ce procès éclate. Assange doit être libéré. Toute autre issue ridiculiserait le système judiciaire britannique. L’extradition pour motifs politiques n’est pas possible; en outre, la Convention européenne des droits de l’homme interdit l’extradition, entre autres, lorsqu’une personne est susceptible d’être soumise à la torture ou à un traitement inhumain, ou que les droits de procédure fondamentaux, tels que le droit à une défense adéquate, lui sont déniés. La question de savoir pendant combien de temps Assange peut encore être jugé est une autre affaire.

Un baromètre de la liberté de la presse

Julian Assange est déjà devenu un symbole de la liberté de la presse. Une fois de plus, l’esprit du temps se condense dans sa personne. Son cas est le critère d’évaluation du statut de la liberté de la presse en Occident. Assange est désormais le baromètre du monde libre. Concrètement, la manière dont Assange est traité aujourd’hui indique la quantité d’informations dont le citoyen pourra disposer demain. Des informations sensibles, des informations secrètes, mais des informations dont on a besoin pour prendre des décisions en tant que citoyen.

Dans une démocratie, cet accès non entravé à l’information est essentiel. Le citoyen est le souverain. Lorsque des gouvernements ou des fonctionnaires commettent des crimes et se réfugient sous l’aile du secret d’État, le lien entre gouvernés et gouvernés est rompu. Dans une démocratie, la loi du secret ne peut absoudre les crimes commis par des individus. Un gouvernement qui soustrait ces choses aux yeux du public commet un coup d’État du haut vers le bas. Un système judiciaire qui tolère cela en devient le complice. Et une opinion qui ne réagit pas à une telle affaire n’a pas compris la démocratie et ne la mérite finalement pas.

Assange ne sera pas puni, prioritairement, pour ce qu’il a fait, mais pour ce qu’il risque encore de faire. On veut l’empêcher de publier quoi que ce soit à l’avenir. Pour les gens qui craignent la vérité, Assange est une bombe à retardement. Dans un monde truffé de mensonges, celui qui possède une machine à vérité est un danger — et c’est aussi l’une des personnes les plus puissantes au monde. «Un qu’on punit, c’est cent qu’on éduque», a dit Mao Tse-Toung. Ce procès est le spectacle et le message pédagogique destiné à tous les journalistes du monde. Vous êtes les prochains sur la liste.

Lorsque la première gazette parut aux États-Unis en 1690, elle fut interdite dès le lendemain. La création de WikiLeaks en 2006 a marqué la naissance d’une nouvelle forme de journalisme. Tout comme le scientifique doit fournir des preuves s’il veut être pris au sérieux, le journaliste doit lui aussi étayer ses dires. Tant que cela ne se fait pas, il n’y a pas d’équilibre des pouvoirs. Les lecteurs ne sont pas en mesure de vérifier ce qui leur est dit. C’est la porte ouverte aux abus de pouvoir. Au XXIe siècle, après la Renaissance, l’Humanisme et les Lumières, et à l’ère de l’Internet, le citoyen occidental n’est encore qu’un croyant qui s’appuie trop souvent sur les illusions ambiantes.

C’est le douloureux message de Julian Assange: nous n’avons aucune idée de la réalité dans toute son ampleur. La sentence sera prononcée le 4 janvier 2021, et le procès pourrait alors se poursuivre devant des juridictions supérieures. C’est aussi grâce à ce procès que le voile masquant la réalité se déchire chaque jour davantage sous nos yeux.

  • Photo: Installation lumineuse pour Assange sur les murs de la prison de haute sécurité HMP Belmarsh à partir du printemps 2020 © Pixelhelper, Dirk-Martin Heinzelmann.

  • Article originellement paru dans le magazine de la Berliner Zeitung le 10.10.2020. Traduit de l’allemand par Slobodan Despot. Les chroniques NZZ et autres textes journalistiques de Milosz Matuschek apparaissent désormais dans sa lettre sur abonnement Freischwebende Intelligenz.

  • Article de Milosz Matuschek paru dans la rubrique «Désinvité» de l’Antipresse n° 256 du 25/10/2020.

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