«Il cultiva un style élégant et sobre en évitant les inepties raffinées des sentences et « la saveur rance des termes abscons », selon ses propres termes ; il s’attacha principalement à exprimer sa pensée le plus clairement possible. (…) Il accabla d’un égal mépris les écrivains musqués et les archaïsants, qui avaient à ses yeux des défauts contraires, et parfois il les attaquait, en particulier son cher Mécène, dont il dénigre à chaque occasion « les frisures parfumées », selon sa propre expression, et dont il se moque par des imitations parodiques. Mais il n’épargne pas non plus Tibère, qui était parfois à l’affût de termes surannés et abscons. Quant à Marc Antoine, il lui reproche d’être un détraqué qui écrivait plutôt pour éblouir les gens que pour être compris d’eux.» — Suétone, Vie d’Auguste, nouvelle trad de Guillaume Flamerie de Lachapelle. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en […]
Silence et malveillance
Avec plus de cent livres et 2000 articles, Alain de Benoist est de loin l’auteur français le plus fertile et le plus érudit de ce dernier demi-siècle. Il possède aussi l’une des plus grandes bibliothèques au monde. Que la culture officielle et les médias aient pu occulter ce penseur d’envergure universelle en dit long sur la santé du système. Le chaleureux ouvrage que lui consacre François Bousquet remet l’auteur à l’endroit et les pendules à l’heure.