
Tout passe: le souvenir des paroles, des baisers, de l’étreinte des corps amoureux; mais le contact des âmes, qui se sont une fois touchées et se sont reconnues parmi la foule des formes éphémères, ne s’efface jamais.
— Romain Rolland.

Tout passe: le souvenir des paroles, des baisers, de l’étreinte des corps amoureux; mais le contact des âmes, qui se sont une fois touchées et se sont reconnues parmi la foule des formes éphémères, ne s’efface jamais.
— Romain Rolland.
Les dirigeants ont pour habitude de passer d’un sommet à l’autre en coup de vent. Les malheureux! Si on en croit le chancelier allemand, déçu du Brésil, un passage éclair dans un pays suffit à vous en dégoûter.
Qui se souvient encore que le cinéma italien avait déjà connu son apogée avant la Première Guerre mondiale? Production au budget colossal, «Cabiria» reste comme l’un des chefs-d’œuvre de l’époque, y compris au point de vue technique.
À petits pas, d’observation en rumination, nous avons essayé de pénétrer le secret de cette densité particulière d’être que le voyageur attentif perçoit au Japon. Voici les notes bien partielles et disparates qui en ont résulté.
Flaubert avait déjà tout dit. Notre époque était déjà en germe dans la sienne. Et donc la sienne était déjà plus ou moins la nôtre. Encore faut-il savoir lire dans son époque, interpréter les signes des temps.
L’illusion d’une victoire «encore possible» ne tient qu’à un fil. Mais c’est un fil… incroyablement solide!
Nous sentons se refermer sur nous l’emprise d’un système de contrôle et de conditionnement sans précédent dans l’histoire humaine. En France, un ouvrage prometteur a entrepris de le dénoncer — mais a surtout illustré, comme souvent dans la production intellectuelle française, les œillères idéologiques de son auteur.
À force de se rouler par terre et de supplier à genoux, la Suisse a finalement obtenu de Trump qu’il renonce à ses droits de douane à 39 % pour les ramener à 15 %. En contrepartie elle s’est pliée aux exigences américaines, exigences, a-t-on appris, au nombre de 29 (vingt-neuf). C’est ce que disent au moins les Américains.
Il y a quelques semaines, les médias en Suisse se faisaient l’écho d’une scène de la vie militaire dans ce pays: des militaires hommes avaient été frappés et giflés par leur supérieur hiérarchique, en l’occurrence une femme. En guise de sanction, la dame s’était vue retirer son «commandement», avant d’en obtenir un autre à un autre endroit. On l’avait donc déplacée.
Les médias du système, de plus en plus marginalisés, traitent les citoyens qui se détournent de leur bonne parole d’indigents médiatiques. On se demande toutefois s’ils ne confondent pas les effets avec les causes…
Le conflit actuel au Moyen-Orient recouvre beaucoup d’arrière-plans occultés ou oubliés. Parmi les voix libanaises, celle de Soha Béchara est l’une des plus ardentes et les plus sincères. Alexandra Klucznik-Schaller a réalisé un entretien exclusif avec cette militante devenue une légende dans son pays. Les points de vue de Soha Béchara sont radicaux, mais argumentés et payés par l’engagement d’une vie. Ils méritent d’être connus et médités.
En se rapprochant à tout vent de l’Union européenne, les Suisses semblent absolument vouloir être les derniers à grimper sur le «Titanic» avant qu’on tire l’échelle. Savent-ils tout ce qu’implique ce ticket? Il ne semble pas. En a-t-on débattu? Non. C’est donc le moment de parler, fût-ce dans le désert. Dire ce que ce pays pourrait faire pour sa survie plutôt que pour sa dissolution.
Jadis, il y avait les «sauvageons» dans les banlieues. Aujourd’hui, la sauvagerie s’invite même dans le cœur du rêve alpestre: les cars postaux suisses. Les chauffeurs sont en première ligne face à la déglingue — et n’ont souvent personne pour les soutenir. L’un d’eux a accepté de témoigner.