Le gouvernement suisse, de manière assez surprenante, a rejeté l’accord-cadre avec l’UE quelques jours après que celle-ci eut refusé de modifier les points inacceptables pour la Confédération(1). Cette décision qui favorise le pays réel, le pays qui travaille, a été critiquée aussi bien par la gauche idéaliste que par la droite affairiste. La déception de ces partis en dit long sur leur vision du pays.
Tableaux berlinois
Ma dernière visite dans la capitale allemande remonte à presque vingt ans. Ce n’était déjà plus — de loin — le Berlin de la Guerre froide, mais les cicatrices laissées par le XXe siècle étaient encore à vif. L’ombre du Führer planait lourdement sur la ville, reflétée par l’effort même, appuyé et balourd, que déployait l’Allemagne pour occulter son passage. Qu’en est-il aujourd’hui, à la veille des célébrations marquant les quatre-vingts ans de la libération? Et qu’a-t-on, véritablement, libéré?