Antipresse
MEDIAS • La surenchère d’émotion, est-ce encore du journalisme?
L’émotion systématisée par les médias de grand chemin est devenue un outil de manipulation et de surenchère démagogique. Où se trouve la ligne rouge?
La communauté de l’Antipresse
A l’occasion de notre 200e édition, nous avons adressé à nos abonnés quelques questions fondamentales: pourquoi ils nous lisent, quelles valeurs ils nous trouvent et qu’attendent-ils de nous. Comme promis, voici quelques réflexions au sujet de cet échange.
Pourquoi lisez-vous l’Antipresse?
Pourquoi lisez-vous l’Antipresse? Le livre d’or de nos lecteurs
Michel Audétat: Antipresse, ou plutôt Antitweet?
Mon premier plaisir, c’est de ne pas retrouver dans l’Antipresse la hiérarchie de l’information qui s’impose partout et selon laquelle la mort de Johnny est un événement de nature à écraser tous les autres pendant au moins quinze jours.
Olivier Griette: Antipresse, antimodèle, antitoxique, antibactérien
Aussi étrange que cela puisse paraître, la raison pour laquelle je lis l’Antipresse tient tout entière dans son titre. D’ailleurs, tel que je connais son fondateur, il a dû y songer longuement avant de le choisir… «Anti-» est un terme qui a plusieurs sens, et qui a donc le mérite de faire réfléchir le lecteur dès le premier mot. On pense bien sûr à son sens le plus évident d’opposition, de négation, de refus: l’Antipresse propose un contre-modèle, un anti-modèle de presse (ce qui en soi, avouons-le, constituerait déjà une raison suffisante!). Allons plus loin: «Anti-» est également le préfixe utilisé pour définir tout ce qui combat les maladies (antibactérien) ou plus largement tous les phénomènes pathologiques, y compris ceux de l’esprit, ce qui nous ramène à notre sujet. L’«Anti-» annihile aussi les effets d’un danger et protège contre une menace (antitoxique). En permettant de nous échapper, même temporairement, de ce […]
Guillaume d’Aram de Valada: les résistants au broyage des cerveaux
Que faire pour rester en éveil dans un temps où le «tout, tout de suite» domine outrageusement? Après avoir découvert Slobodan Despot, et son écriture si empreinte de sincérité, en lisant notamment son premier roman — Le Miel — j’ai voulu continuer à suivre son cheminement. L’Antipresse m’a capté d’entrée de par son indépendance d’esprit, son acuité et sa probité intellectuelle. Le mensonge et la manipulation règnent tellement en maître dans le monde médiatique qu’il est précieux d’avoir une lettre dominicale écrite par d’authentiques résistants au broyage des cerveaux. Voilà pourquoi je lis l’Antipresse. C’est mieux que la sécurité sociale, c’est un vrai ballon d’oxygène mental. Merci cher Slobodan et longue vie à l’Antipresse! \\ + Guillaume d’Aram de Valada est entrepreneur
Jean-Philippe Chenaux: un ballon d’oxygène
La prétendue «diversité» de la presse romande est un leurre. Alors que l’on comptait encore près d’une trentaine de quotidiens au début des années soixante, ils ne sont plus aujourd’hui qu’une dizaine, contrôlés presque en totalité par trois groupes de presse hors sol. Leur contenu, si l’on excepte l’information régionale, est désespérément uniforme. Dans cet environnement mortifère, un hebdomadaire en ligne comme Antipresse est un ballon d’oxygène aussi apprécié qu’indispensable. \\ + Jean-Philippe Chenaux est journaliste et auteur.
Christian Chabbey: un regard empreint de sérénité
Les points de vue, les regards, les analyses et même les critiques, voir les interprétations que font tes complices des événements mis en exergue démontrent que dans l’interprétation quotidienne et permanente de mon petit univers personnel je n’ose pas échapper aux réflexions, aux analyses, aux empathies et aux interprétations qui donnent un regard un peu plus détaché du quotidien, ce qui a pour conséquence d’apercevoir et de supposer que la sérénité n’est pas qu’un fantasme de bobos mélancoliques. Et là, je ne parle pas du style… Christian Chabbey est patron du Rond Point, l’un des derniers vrais cafés populaires de Genève.
Isabelle Chazot: l’Antipresse, une gourmandise cérébrale
Ça existe, la gourmandise cérébrale? Chaque dimanche à la première heure, l’Antipresse est un croissant chaud d’intelligence qui ravitaille le club de ses lecteurs.