Enfumages
De la haine
On le sait, il ne se passe pas de jour sans que les dirigeants et les médias officiels n’en viennent à fustiger ce qu’ils appellent les «discours de haine», en particulier sur Internet. Eux-mêmes, faut-il le préciser, ne sont que douceur, amour du prochain, tolérance, etc. Ce n’est jamais moi qui suis haineux, c’est toujours l’autre, celui, comme par hasard, qui ne pense pas comme moi: moi, il est vrai, qui ai toujours raison. J’ai toujours raison, donc l’autre qui ne pense pas comme moi n’a pas raison mais tort. Mais la «haine» l’aveugle. Etc. Toutes sortes de lois, on le sait, existent déjà dans ce domaine. Elles se sont accumulées au fil du temps, au point, à elles toutes, de constituer aujourd’hui un dispositif impressionnant, dispositif n’ayant rien à envier à celui d’un authentique État totalitaire. Mais les dirigeants les jugent encore insuffisantes. Ils en appellent donc en permanence […]
L’Affaire Assange comme symptôme
Le destin de Julian Assange apparaît comme un cas flagrant de persécution politique. Mais n’est-ce qu’un phénomène isolé ou un signe lourd du changement des temps? Et que nous vaudra notre indifférence à son sort?
De la violence extrême et de son utilité
Le capitalisme est souvent associé à la liberté et à la démocratie, mais comme le montre Naomi Klein dans son livre culte, «La stratégie du choc: le capitalisme du désastre», il n’en est pas toujours ainsi.
Egalité de genre ou genre d’égalité?
Les comités néoféministes, en coordination avec les autorités, se mobilisent le 14 juin prochain pour paralyser les villes suisses. Les hommes, ce jour-là, devront raser les murs. On inaugure la guerre des sexes. Mais à quelle iniquité réelle répond cette campagne?
L’effondrement qui vient (5)
Avec l’atomisation sociale, le lien social se défait. Ici, au contraire, il se refait. A très petite échelle, certes, mais il se refait. On retrouve en particulier l’amitié, qui assure l’existence du lien social, et au-delà même de l’amitié l’entraide, qui en est la raison d’être.
L’effondrement qui vient (4)
La guerre à laquelle on fait ici référence est une guerre qui ne dit pas son nom, mais qui n’en mérite pas moins d’être appelée guerre. Une guerre avant la guerre, si l’on veut. Mais une guerre quand même. Nous y sommes aujourd’hui tellement habitués que nous ne la reconnaissons plus pour ce qu’elle est. Autrement dit encore, nous nous résignons à considérer comme normales des situations qui, objectivement parlant, ne le sont en rien.
Sur l’effondrement qui vient (3)
Quand on évoque «l’effondrement qui vient», on se dit d’abord: cela va être le chaos, la fin de la civilisation. C’est l’idée qui surgit spontanément. Certains, il est vrai, voient le chaos plutôt d’un bon œil. On va enfin pouvoir s’affranchir de certaines contraintes, faire tout ce qu’il nous plaît. Ou encore, pourquoi pas, se réimmerger dans le Grand Tout. Quel bonheur!
Sur l’effondrement qui vient (2)
Évoquer, comme nous l’avons fait il y a quinze jours, l’effondrement qui vient débouche inévitablement sur cette question: comment survivre à l’effondrement, si effectivement il devait survenir? Et au-delà s’y adapter? A quoi ressembleraient les sociétés post-effondrement (si tant est qu’on puisse encore parler de société: car peut-être n’y aura-t-il même plus alors de société, c’est aussi une possibilité. En quel cas, il faudrait dire que l’effondrement qui vient serait synonyme de chaos. Et donc la question serait: à quoi ressemblerait le chaos, comment se le représenter)?
Sur l’effondrement qui vient (1)
La crise climatique inquiète, et à juste titre. Car elle est bien réelle. On ne peut plus aujourd’hui dire, comme l’ont longtemps fait (et continuent d’ailleurs encore à le faire) certains (ceux qu’on appelle les «climatosceptiques»), qu’elle n’existe pas. Oui bien sûr qu’elle existe. En sous-estimer la gravité est même d’une particulière stupidité.
lire plus