Moi je vous reproche de peindre des hommes sans ailes, sans griffes et tout petits. Vous me faites le reproche de démesure, je vous fais le reproche d’aveuglement. Je vois mieux que vous le devenir.
— Jean Giono
Moi je vous reproche de peindre des hommes sans ailes, sans griffes et tout petits. Vous me faites le reproche de démesure, je vous fais le reproche d’aveuglement. Je vois mieux que vous le devenir.
— Jean Giono
Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.
C’est le paramètre fondamental de la vitalité — et du déclin — d’une société, et pourtant on ose à peine le mentionner, encore moins l’affronter dans sa dure réalité. L’effondrement démographique de l’Europe est patent, on lui affecte des causes imaginaires et des remèdes absurdes que la propagande entoure ensuite de tabous. Si l’on essayait de l’observer, l’espace d’un instant, en faisant fi de ces barrières? La baisse du taux de fécondité en Europe n’est pas en elle-même une nouveauté, elle remonte aux années soixante du siècle dernier, mais on a presque aujourd’hui atteint le plancher. En Suisse, par exemple, ce taux s’est établi en 2022 à 1,39. C’est un peu plus haut encore que dans des pays comme l’Italie et l’Espagne, où il est inférieur à 1, mais à peine. Rappelons que le seuil à atteindre pour le renouvellement des générations est de 2,1. Autrement dit, il faut un […]
Une conférence de notables et de ministres confondue avec une tentative de sédition. Des potentats locaux ivres de leur pouvoir de censure. Une conférence «islamophobe» hébergée par un musulman. Une alliance inespérée entre l’«extrême gauche» et l’«extrême droite» face à la dérive autoritaire des institutions… En cette mi-avril, nous aurons été témoins d’un moment de bascule dans l’histoire de la démocratie occidentale. Et aussi d’une pantalonnade surréaliste que seuls les Belges auraient su inventer. Récit d’une traque foutraque à la liberté d’expression…
Il se publie beaucoup de choses au sujet de la guerre en Ukraine. En général, ces publications illustrent une vue assez superficielle et stéréotypée du conflit. L’ouvrage de Jacques Hogard, lui, les confronte radicalement, avec beaucoup de clarté et de profondeur historique — et des arguments difficiles à réfuter.
La Suisse vient d’annoncer qu’elle n’adhérerait pas au traité sur l’interdiction des armes nucléaires entré en vigueur en 2021. Elle voulait, semble-t-il, initialement le faire, mais y a en fin de compte renoncé. Pourquoi?
Les poètes sont les plus grands visionnaires. Voici bientôt un siècle, David Herbert Lawrence nous mettait en garde contre la robotisation.
Vous dites que vos droits individuels ont été violés? Vous n’avez aucun droit. Sauf, peut-être, celui d’accepter lucidement votre situation réelle face à l’État. Un éveil laborieux — et peu probable — dans un pays comme la Suisse où la confiance dans l’autorité vous a été inculquée depuis la nuit des temps.
Alors que le drapeau suédois flotte au quartier général de l’OTAN à Bruxelles et que nombre de média et d’autorités saluent cet événement, bien peu ont relevé un autre traité que la Suède a signé avec son ami américain, faisant d’elle un protectorat. Ce qu’Olof Palme eût à tout prix voulu éviter est — peut-être — en passe d’être mis en place.
Merci, mais je préfère m’abstenir: telle fut, deux siècles durant, la devise de la Suisse dans l’arène internationale. Son statut de neutralité en faisait un havre de paix et une plateforme de dialogue au cœur de l’Europe, avec tous les avantages que cela suppose. Mais, soudain, voilà que la Confédération helvétique se débarrasse de ce qui constituait l’armure même de sa prospérité. Dans l’effervescence d’un monde en pleine réorganisation, estime Oskar Freysinger, la Suisse gâche une chance historique en s’alignant sur un camp devenu minoritaire.
Dans nos deux précédentes chroniques, nous avons parlé de la dictature sanitaire en France, au travers de *L’attestation*, le très beau livre de Théo Boulakia et de Nicolas Mariot. Intéressons-nous un peu maintenant à ce qui s’est passé en Suisse pendant cette période.
Face à la dictature, il y a ceux qui protestent et ceux qui désobéissent. Il ne faut surtout pas les confondre: ce sont même deux mondes très différents. Et puis il y a la grande masse des dociles. Dont les motivations à obéir sont parfois complexes.
Chaque jour qui passe fait apparaître un nouveau durcissement du régime occidental, en sorte que le qualifier de régime policier devient de plus en plus conforme à la réalité. Le Covid-19 a servi à cet égard de révélateur. Mais pas seulement de révélateur. On a réellement franchi à ce moment-là un seuil. Ce fut notamment le cas en France, comme un récent ouvrage vient de le mettre en lumière. Même s’il se montre particulièrement (excessivement?) prudent dans ses formulations.