Moi je vous reproche de peindre des hommes sans ailes, sans griffes et tout petits. Vous me faites le reproche de démesure, je vous fais le reproche d’aveuglement. Je vois mieux que vous le devenir.
— Jean Giono
Moi je vous reproche de peindre des hommes sans ailes, sans griffes et tout petits. Vous me faites le reproche de démesure, je vous fais le reproche d’aveuglement. Je vois mieux que vous le devenir.
— Jean Giono
Qui a tué Donald Trump? Si la question avait dû se poser ainsi, nous n’aurions peut-être même plus le loisir d’y réfléchir aujourd’hui. Mais elle s’est posée autrement: qui a VOULU tuer Donald Trump? Et là, elle débouche sur un abîme de réflexions donc ces quelques lignes ne sont qu’une esquisse.
De nos jours, l’«immunité parlementaire» permet aux députés d’échapper aux conséquences de leurs actions. Dans l’Athènes antique, c’était exactement le contraire: en proposant une loi irrecevable, on mettait sa propre tête en jeu… S’étonnera-t-on si nos régimes, privés de tout contre-pouvoir, sombrent dans le chaos?
Cela me paraît de plus en plus incroyable à mesure que le temps passe, mais j’ai connu les frénétiques années 1980. On draguait au son de la New Wave, dandyesque, dansant, érotisé et so british. C’était chargé de langueurs, de sous-entendus et d’allusions artistiques, comme un bal masqué dans un palais vénitien.
Macron et Mélenchon ont beau déclarer la guerre civile à la France périphérique, ce n’est pas pour autant demain ou même après-demain que la France tout court basculera dans la guerre civile. Un autre scénario se profile plutôt.
On hésite toujours un peu avant de dévoiler de tels lieux. Le mieux serait peut-être de l’enfermer dans l’album de souvenirs de son cœur et d’y retourner, si possible incognito, lorsque l’occasion se présente. D’un autre côté, il me semble que de ne pas en parler en ces temps troublés serait cruel,un peu comme refuser l’eau à l’assoiffé. Car la simple existence de cette forteresse, et du chevalier qui l’habite, constitue une bonne nouvelle et une défaite de l’empire du Rien.
Qu’est-ce que le pouvoir ne serait pas prêt à sacrifier pour «barrer la route à l’extrême droite»? Ses «valeurs»? Entendu, ce sont de toute façon des abstractions. Ses idées? D’accord, elles sont jetables. L’État de droit, ou ce qu’il en reste, aussi. Mais alors… de quel côté se trouve le vrai péril pour la démocratie?
Que se passe-t-il quand une civilisation se meurt? Il lui arrive à peu près la même chose qu’à certains vieux aigris et revenus de tout: elle se rigidifie, se crispe sur des convictions qui ne renseignent plus sur le monde extérieur, verse dans la paranoïa — elle ne produit plus en d’autres termes que de l’idéologie. Or à quoi assistons-nous aujourd’hui sinon à un grand choc des idéologies?
Nous nous côtoyons encore, mais nous ne formons plus une société. Nous voyons se défaire sous nos yeux les liens fondamentaux qui font tenir ensemble la cité. Y a-t-il encore moyen d’enrayer cette décomposition?
La France est encore en proie à la fièvre électorale. Trois options radicalement opposées s’offrent à elle et les extrêmes menacent d’écraser le centre. Mais que se passerait-il réellement si ces extrêmes l’emportaient?
Ceux qui s’engagent pour la paix dans les époques d’escalade guerrière vivent dangereusement. Les loups solitaires pullulent dans les rues et les balles perdues ne le sont pas pour tout le monde. A moins que ces loups ne soient pas si solitaires que ça…
On n’écrit plus aujourd’hui de livres de ce genre: près de mille pages, en plus d’une certaine densité, bien construit et pensé, se nourrissant d’innombrables lectures, en même temps que d’une bonne expérience de la vie et de ses difficultés. L’auteur dit qu’il a mis huit ans à l’écrire, on le croit volontiers. Ce livre a demandé en tout cas beaucoup de travail. Mais le résultat est là: un livre magnifique.
La condamnation d’Alain Soral en Suisse pour délit d’opinion révèle une contradiction spectaculaire entre la loi et les principes constitutionnels. En voici une analyse juridique argumentée pointant une grave régression du droit que le système recouvre d’un voile de pudeur.