Moi je vous reproche de peindre des hommes sans ailes, sans griffes et tout petits. Vous me faites le reproche de démesure, je vous fais le reproche d’aveuglement. Je vois mieux que vous le devenir.
— Jean Giono
Moi je vous reproche de peindre des hommes sans ailes, sans griffes et tout petits. Vous me faites le reproche de démesure, je vous fais le reproche d’aveuglement. Je vois mieux que vous le devenir.
— Jean Giono
Les atteintes à la liberté d’expression se sont tellement multipliées en France ces dernières années que personne n’y prête plus seulement attention. Il le faudrait quand même, car à un moment donné se pose une question qu’on ne saurait éluder: en quoi la France est-elle encore une démocratie, comme elle prétend et est supposée l’être? Ou simplement, même, un État de droit?
Quel rapport entre l’interdiction, à Paris, d’un colloque consacré à un historien décédé et les procédés terroristes qui entrent depuis 2014 dans la panoplie ordinaire du pouvoir ukrainien? Peut-être ce grand écart n’est-il pas si écarté qu’il paraît et les deux situations sont-elles plus liées qu’il n’y paraît. Fût-ce de manière paradoxale.
Le critère de sélection n’est même plus la conformité, mais ce que les dirigeants actuels considèrent comme en étant la condition même, à savoir l’inaptitude à penser Si vous n’avez pas désappris à penser, vous devez faire une croix sur toute espérance d’avancement social.
Le présentateur vedette de Fox News était un phénomène si exceptionnel, et si populaire, dans le paysage des médias *mainstream* américains, qu’on peut se demander si c’est Fox qui a viré Tucker ou Tucker qui, en partant, a enterré Fox.
Sommes-nous bien sûrs de ne pas aimer la tyrannie? Non, et nous le savons au moins depuis La Boétie. La majorité humaine y est au contraire très favorable. Pourquoi alors les tyrans sont-ils si sourcilleux sur les questions d’obéissance?
On a pu croire un temps, dans notre Europe, que l’ère des tyrannies était révolue. C’était sans compter avec les lourdeurs de la nature humaine ni avec les ruses du pouvoir, si grossières et pourtant si efficaces. De la souveraineté exercée au nom du peuple, quelle part revient réellement à ce bon peuple?