Auparavant, les gens savaient peu, mais comprenaient beaucoup, puis les gens ont commencé à en savoir plus et à comprendre moins, maintenant les gens en savent beaucoup et ne comprennent rien du tout.
— Archimandrite Jean (Krestiankine)
Auparavant, les gens savaient peu, mais comprenaient beaucoup, puis les gens ont commencé à en savoir plus et à comprendre moins, maintenant les gens en savent beaucoup et ne comprennent rien du tout.
— Archimandrite Jean (Krestiankine)
On peut tuer l’être humain avec une arme. On peut aussi l’anéantir par le harcèlement, l’iniquité, la terreur et le stress. Et puis on peut l’user comme on pirate un ordinateur: en le forçant à un redémarrage perpétuel…
Nous avons mené un entretien avec Jan Engelgard, rédacteur en chef du journal *Myśl Polska*. Ce journal a deux particularités: il est le plus ancien des hebdomadaires polonais, et il a été censuré durant les deux tiers de son existence: pendant la période communiste et depuis 2022 à ce jour. Son récit pourrait constituer le début d’un tour d’Europe de la censure médiatique.
Comme chacun s’en rend bien compte aujourd’hui, nous vivons la fin d’un cycle. Quelque chose s’achève, nous sommes en train de basculer dans autre chose. On peut aborder le problème sous différents angles. Certains se réfèrent aux cycles économiques, d’autres, comme Bernard Wicht, parlent de «nouveau moyen âge». Etc. Toutes ces approches sont intéressantes.
Craignant de se voir traiter d’homophobe, voire de transphobe, un parlement suisse a adopté un article de loi interdisant les «thérapies de conversion» alors que le pays dispose déjà de tous les outils nécessaires pour lutter contre ces abus. Ce n’est pas seulement inutile. Pour notre avocat-chroniqueur, ce législateur dérive dangereusement: Depuis quand l’État est-il aussi médecin?
Quel pays? se demandera-t-on. N’importe lequel. Tout lieu de cette terre qui est encore un pays et non pas seulement une zone. Tout lieu qui a son histoire, ses légendes, ses saveurs, ses accents, ses coutumes, ses cicatrices et ses tares qui lui donnent un visage unique, impossible à confondre avec un autre. Le mal du pays, ce n’est pas une simple nostalgie. C’est une question lancinante: où le cacher, comment le préserver, face au nivellement universel de la Modernité?
Le discret professeur genevois est l’auteur, peut-être, du plus imposant Journal intime jamais publié. Quoique très personnel, il offre également un témoignage irremplaçable sur la bascule des temps. En sa compagnie, nous arpentons les dernières aires de calme et de silence avant le déferlement de la Modernité sur nos villes.
Comment survivait-on dans l’Allemagne en ruines de l’immédiat après-guerre? C’était déjà une «société de l’effondrement», et même pire. Un journaliste allemand en brosse un tableau d’ensemble. Révélant autant de choses sur lui-même et son époque que sur la période étudiée.
Lorsque l’autorité vous oblige à rouler à l’allure de la tortue, est-ce uniquement parce qu’elle pense à votre sécurité et à celle des autres usagers de la route? Ce ralentissement général ne révèle-t-il pas aussi un penchant moins rationnel du pouvoir?
Beaucoup de gens tiennent leur journal comme ils respirent, sans y penser. D’autres ne pensent même pas à le tenir. Pourtant, c’est une lettre précieuse qu’on adresse chaque jour à l’être qu’on va devenir…
Les eurocrates se félicitent du rapport sur la compétitivité de l’UE produit par Mario Draghi. Sclérose, immobilisme et assujettissement, répond Arnaud Bertrand en démontrant la faiblesse de cette analyse — et en prenant à témoin son exemple personnel d’entrepreneur européen qui a fini par s’expatrier. Comment, du reste, pourrait-on attendre un redressement de la part de cette même nomenklatura qui a conduit le continent dans sa fosse actuelle?
M. Bruno Le Maire est une des personnalités les plus éminentes de la vie publique française, à en juger par la place qu’ont accordée les médias à son pot de départ. M. Le Maire était jusqu’ici le ministre français de l’Économie et des Finances. Que va-t-il faire maintenant?
Le propriétaire de Telegram, à ce que l’on sait, est encore en France. L’oiseau sans nid vit désormais avec un fil à la patte. Nous ne savons toujours pas pourquoi il s’est de lui-même posé dans le piège qu’on lui tendait. Mais nous commençons à comprendre comment il pense. Les services compétents aussi, sans doute.