Pain de méninges

La classe la plus protégée de l’histoire

« Les hommes politiques sont évidemment une classe artificiellement privilégiée et protégée; plus privilégiée et plus protégée que n’importe quelle aristocratie du passé. Un aristocrate se voyait quelquefois raccourci d’une tête par le bourreau sur ordre de l’autorité publique. Un gentilhomme se faisait parfois transpercer le corps par un autre gentilhomme dans une affaire d’honneur privé. Du fait que notre politique ne se soucie ni d’honneur privé ni d’autorité publique, l’homme politique est probablement le premier gouvernant de l’histoire qui ne coure aucun risque du fait de gouverner. » — G. K. Chesterton, New Witness, 24 juin 1921.

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Permis de tuer

« J’ai eu le sentiment, pour moi, que lorsque les autorités temporelles et spirituelles ont mis une catégorie d’êtres humains en dehors de ceux dont la vie a un prix, il n’est rien de plus naturel à l’homme que de tuer. » — Simone Weil, lettre à Bernanos

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Qu’est-ce que la piété?

« La piété, ce n’est pas se montrer à tout instant couvert d’un voile et tourné vers une pierre, et s’approcher de tous les autels ; ce n’est pas se pencher jusqu’à terre en se prosternant, et tenir la paume de ses mains ouvertes en face des sanctuaires divins ; ce n’est pas inonder les autels du sang des animaux, ou lier sans cesse des vœux à d’autres vœux ; mais c’est plutôt pouvoir tout regarder d’un esprit que rien ne trouble. » — Lucrèce, De la nature des choses

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Le fléau de la subjectivité

« Raskolnikov rêvait que tout l’univers était sacrifié à un terrible fléau, inouï, inconnu, venu en Europe des profondeurs de l’Asie. “Alors apparurent de nouveaux bacilles, des êtres microscopiques qui s’implantèrent dans le corps de l’homme. Mais ces êtres étaient des esprits doués d’intelligence et de volonté. Ceux qui les avaient absorbés devenaient aussitôt démoniaques et déments. Mais jamais les hommes ne s’étaient crus aussi sages et sûrs de la vérité que croyaient l’être ces pestiférés… Des villages, des villes, des populations entières, prises par la contagion, tombaient en démence. Tous les hommes étaient plongés dans l’angoisse et ne se comprenaient plus ; chacun croyait posséder la vérité et, regardant les autres, souffrait, se frappait la poitrine, pleurait et se tordait les mains. On ne savait qui, ni comment juger; on ne distinguait plus le mal du bien… C’était la fin de tous et de tout”. Pour nous autres Russes, […]

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Du conformisme

« Les gens font des discours… dans tout le pays, mais chacun ne fait qu’exprimer la pensée, ou l’esquisse de pensée, de la multitude. Aucun ne s’en tient à la vérité. Ils ne font que s’agglutiner les uns aux autres, chacun appuyé sur son voisin, et l’ensemble sur rien du tout; tout comme les Hindous faisaient reposer le monde sur un éléphant, et l’éléphant sur une tortue, et n’avaient plus rien à mettre sous la tortue. » — Henry David Thoreau, 1852.

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Le raisonnable et le déraisonnable

«L’homme raisonnable s’adapte au monde, tandis que le déraisonnable s’entête à vouloir adapter le monde à lui-même. De ce fait, tout progrès dépend de l’homme déraisonnable.»  George Bernard Shaw, Maximes pour les révolutionnaires. Article de George Bernard Shaw paru dans la rubrique «Pain de méninges» de l’Antipresse n° 6 du 10.1.2016.

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Du patriotisme

«La nation est un fait récent. Au Moyen Âge la fidélité allait au seigneur, ou à la cité, ou aux deux, et par-delà à des milieux territoriaux qui n’étaient pas très distincts. Le sentiment que nous nommons patriotisme existait bien, à un degré parfois très intense ; c’est l’objet qui n’en était pas territorialement défini. Le sentiment couvrait selon les circonstances des surfaces de terre variables. À vrai dire, le patriotisme a toujours existé, aussi haut que remonte l’histoire, Vercingétorix est vraiment mort pour la Gaule ; les tribus espagnoles qui ont résisté à la conquête romaine parfois jusqu’à l’extermination, mouraient pour l’Espagne et le savaient et le disaient… Mais ce qui n’avait jamais existé jusqu’à une période récente, c’est un objet cristallisé, offert d’une manière permanente au sentiment patriotique. Le patriotisme était diffus, errant, et s’élargissait ou se resserrait selon les affinités et les périls. Il était mélangé à […]

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Nostalgie des ancêtres

« Le destin a voulu que je suive un chemin fort éloigné de celui de mes ancêtres, et pourtant leurs façons étaient aussi les miennes. Et dans mes voyages, lorsque je vois une colline constellée de moutons ou une équipe d’ouvriers agricoles qui se reposent à l’ombre des noisetiers, je suis prise d’un désir nostalgique de redevenir celle que je n’ai pas été. » — Patti Smith, Glaneurs de rêves, Gallimard, p. 86.

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Détendons-nous !

« Si je veux être en sécurité, c’est-à-dire protégé du flux de la vie, je veux être séparé de la vie. Néanmoins, c’est ce véritable sentiment de séparation qui m’empêche de me sentir en sécurité. Être en sécurité signifie isoler et fortifier le “je”, mais c’est justement la sensation d’être un “je” isolé qui me fait me sentir seul et m’effraye. En d’autres termes, plus je serai en sécurité, plus j’en aurai besoin. Pour le dire encore plus clairement : le désir de sécurité et le sentiment d’insécurité sont la même chose. Retenir sa respiration revient à perdre son souffle. Une société fondée sur la quête de la sécurité n’est rien d’autre qu’une compétition de rétention de respiration, dans laquelle chacun est aussi tendu qu’un tambour et aussi rouge qu’une betterave. » Alan W. Watts, Éloge de l’insécurité (1951).

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