France
André Suarès, l’âme en incandescence
La marque des génies est de nous éclairer, même post-mortem, lorsque l’époque devient confuse et obscure. Or, les plus puissantes étoiles ne sont pas toujours aisément reconnaissables à première vue. Il nous faut apprendre à chausser les lunettes adaptées pour distinguer leur éclairement. Immense auteur français de la première moitié du XXe siècle, normalien, grand voyageur, pianiste, poète, dramaturge, penseur, philosophe, André Suarès, par ses engagements contre la laideur totalitaire et en faveur de la beauté et de l’esprit, est à lire ou relire de toute urgence.
Trois avant-guerres
Y penser toujours, n’en parler jamais. Mais y pense-t-on seulement? Je fais bien sûr ici référence à la guerre, celle qui vient.
La haine sans limites
La guerre en Ukraine ne se déroule pas seulement en Ukraine mais encore en bien d’autres parties du monde. En Afrique par exemple, comme la France vient d’en faire ces dernières semaines la triste expérience. Les unes après les autres, les ex-colonies françaises sont en train de réviser leurs rapports avec l’ancienne métropole. L’armée française est priée de plier bagage, et même de le faire rapidement. À la place, on voit le groupe Wagner occuper le terrain. Dans les banlieues françaises, c’est la fête, des drapeaux russes sont même apparus aux fenêtres.
MARQUE-PAGES • La semaine du 12 au 18 février 2023
Les incontournables de la semaine sélectionnés par Slobodan Despot
La guerre d’Ukraine s’étend au jardin des Tuileries
Nous avons placé cette cuvée 2023 sous le signe de l’«Année du Rhinocéros» qui commençait par l’excommunication de Geneviève et de sa chienne Stella à cause de la guerre en Ukraine. Cette semaine, Geneviève nous a écrit pour nous en conter la suite.
«Prendre la nation telle qu’elle est»
Les événements suivent la pente de la civilisation, nous dit le mémorialiste. De quelle pente s’agit-il? Et où nous mène-t-elle aujourd’hui?
France, un meurtre délibéré
La France est morte parce qu’on l’a tuée. On l’a déshonorée, on l’a abrutie, on l’a fait dépérir en la privant de ce qui la nourrissait. Ses intellectuels et ses prêtres l’ont trahie, et l’ont livrée à des usuriers et à des technocrates qui détestent toute espèce de poésie et de vie intérieure.
De quoi la France est-elle morte? (2)
La dynamique des entrailles, disions-nous la semaine dernière, est un sujet que l’esprit français, fait de convenance et de rationalisme, recouvre immédiatement d’un voile de pudeur. Or c’est un moteur essentiel des individus comme des peuples: l’ignorer, c’est fermer les yeux sur la réalité du monde. À force de raisonner, la France aurait-elle perdu la raison? Je relevais, dans mon éloge posthume des Anglais (AP335), cette faille capitale de la civilisation britannique, si énorme que seul Chesterton avait eu l’esprit de la voir et de la formuler: la complète absence d’éducation au respect de la vérité parmi leurs élites. Il observait à juste titre que les garçons issus de la haute société anglaise pouvaient être attentifs, dévoués, courageux, en somme les meilleurs compagnons au monde, mais qu’ils étaient immoraux et cyniques «par réglage d’usine». Il ne s’agit pas de «droit au mensonge», Chesterton s’empresse de le préciser: on explique bien, […]
De quoi la France est-elle morte? (1)
En vouant un culte de la personnalité posthume à Johnny Hallyday, la France n’a pas seulement «fait entrer une part d’Amérique» dans son Panthéon. Elle a démontré un désir fusionnel d’être autre chose que soi. Et ce dédoublement va bien au-delà de la culture populaire.