guerre
Raymond Aron, interprète de Clausewitz (3)
Quand on aborde l’œuvre de Clausewitz, on a le choix entre mettre l’accent sur ce qu’il dit de la guerre absolue ou sur la formule: «La guerre est une simple continuation de la politique par d’autres moyens». Les deux approches sont légitimes.
Raymond Aron, interprète de Clausewitz (2)
Quand on se plonge dans le *Clausewitz* de Raymond Aron, on se rend vite compte que ce qu’il y a d’intéressant dans ce livre, autant au moins que Clausewitz lui-même, c’est Raymond Aron.
Raymond Aron, interprète de Clausewitz
Qu’est-ce que la guerre? À la suite de Clausewitz, Raymond Aron s’est efforcé de «penser la guerre» dans un livre qui a marqué son temps. En quoi ce livre éclaire-t-il également le nôtre?
De la haine
On le sait, il ne se passe pas de jour sans que les dirigeants et les médias officiels n’en viennent à fustiger ce qu’ils appellent les «discours de haine», en particulier sur Internet. Eux-mêmes, faut-il le préciser, ne sont que douceur, amour du prochain, tolérance, etc. Ce n’est jamais moi qui suis haineux, c’est toujours l’autre, celui, comme par hasard, qui ne pense pas comme moi: moi, il est vrai, qui ai toujours raison. J’ai toujours raison, donc l’autre qui ne pense pas comme moi n’a pas raison mais tort. Mais la «haine» l’aveugle. Etc. Toutes sortes de lois, on le sait, existent déjà dans ce domaine. Elles se sont accumulées au fil du temps, au point, à elles toutes, de constituer aujourd’hui un dispositif impressionnant, dispositif n’ayant rien à envier à celui d’un authentique État totalitaire. Mais les dirigeants les jugent encore insuffisantes. Ils en appellent donc en permanence […]
La Maison de la guerre vue d’ailleurs
Dar al-Harb, Maison de la guerre: telle est l’appellation que l’islam donne à l’Occident. Sur la base des faits, elle ne paraît pas si abusive que ça. Du moins lorsqu’on regarde le monde occidental d’un point de vue un peu décalé, comme celui proposé par le «Contrepoint de Belgrade».
De la violence extrême et de son utilité
Le capitalisme est souvent associé à la liberté et à la démocratie, mais comme le montre Naomi Klein dans son livre culte, «La stratégie du choc: le capitalisme du désastre», il n’en est pas toujours ainsi.
Slobodan Despot: les Balkaniques sont-ils devenus «sauvages» tout seuls, ou les y a-t-on «aidé»?
Nous reprenons ici l’intervention de Slobodan Despot au colloque «Nationalismes et religions dans les Balkans occidentaux» de la Fondation Robert-Schuman (tenu le 15 janvier 2007) en corrigeant les coquilles et contresens figurant dans les actes publiés du colloque. Il est vrai qu’il s’agit de la transcription d’une intervention orale, improvisée, partant d’une observation de Ludwig Wittgenstein. Il peut être utile de se rappeler le précédent balkanique à la lumière de la crise plus récente entre le bloc atlantique et la Russie autour de l’Ukraine et de la Crimée.
lire plusWittgenstein ou la philosophie appliquée (avec exemple)
Tout le monde a entendu parler de Ludwig Wittgenstein. Il est à la philosophie, en gros, ce que Stravinski est à la musique: un grand génie qu’on respecte, qu’on mentionne volontiers, mais qu’on songe rarement à écouter. En tout cas pas dans sa voiture ou en... lire plusStephen Cohen, hérétique américain
En Union soviétique, on l’aurait traité de dissident. Dans les États-Unis du XXIe siècle, Stephen F. Cohen s’est qualifié lui-même d’hérétique. Portrait d’un grand témoin de notre temps. A 80 ans, ce professeur honoraire des universités de Princeton et de New York a derrière lui une longue carrière d’historien de la Russie soviétique. Pendant la Guerre froide, il était un observateur très écouté des médias US et un habitué des plateaux de la CNN, où il se faisait l’avocat de la détente. Promu conseiller à la Maison Blanche, il devient un des témoins directs du rapprochement entre les deux superpuissances d’alors. Ses recherches dans les archives soviétiques et ses contacts politiques lui ont permis de connaître la Russie de l’intérieur. Il est même devenu un familier de Gorbatchev, dont il a partagé les illusions sur l’avenir radieux qui devait s’ouvrir à la Russie après l’effondrement du communisme et la victoire de […]