Philosophie
Les «Rêveries du Promeneur solitaire» de Rousseau, ou la nécessité de la rêverie
Critiqué de toutes parts, pour des motifs par ailleurs plus ou moins discutables, Jean-Jacques Rousseau mérite d’être lu avec une attention renouvelée. Loin de la philosophie politique ou des questions d’éducation, les «Rêveries du Promeneur solitaire» (1776) livrent une sagesse riche et profonde dont nous pourrions sans doute tirer grand profit en ces temps ahuris. Il s’agit de retrouver dans la tourmente de ce monde le fil de la rêverie qui enchante les choses.
Cyber-naufrage (le djihad du néant, 3)
Nous raisonnons, nous analysons, nous «cherchons», mais nous ne pensons plus. Une science du contrôle et de la communication a transformé le réel en un ensemble de séquences narratives dont il est défendu de s’écarter. D’où ce sentiment que nous avons parfois d’être embarqués à bord d’un train fou.
Mort d’une philosophe
L’assassinat de Daria Douguine était un travail de professionnels. Il a été imputé, arguments à l’appui, aux services spéciaux ukrainiens. Mais de quoi les services spéciaux ukrainiens, et l’État ukrainien en général, sont-ils le nom?
Les cinq stades de l’opposition
Il y a ce qui se voit en surface, l’apparence des choses, et les choses elles-mêmes, qui le plus souvent sont cachées, mais *sont* en fait la réalité. On ne doit donc pas confondre l’apparence et la réalité.
Flotter sur du vide: une normalité hors-sol
Les sources de vie sont taries. Nous le sentons bien, mais nous continuons de faire comme si tout était normal. Les arbres, au moins, ont des racines qui leur permettent de survivre aux longues sécheresses. Mais nous, dans quoi sommes-nous enracinés?
Humilité
Dans mon imagination d’enfant, les îles Borromées n’étaient rien de plus qu’un de ces lieux où l’on emmenait jadis les classes en excursion scolaire. Par une curieuse anomalie, ces expéditions «éducatives» m’ont toujours évité, et c’est peut-être heureux. J’ai fini par découvrir ce locus amœnus cet été seulement, lors d’une virée en cabriolet avec ma fille.
Soljenitsyne, la littérature comme transcendance
Quelle science permet d’accéder au cœur de la vérité humaine, qui est faite d’amour et de douleur? Aucune, sinon la littérature, qui n’en est pas une. Dans un entretien lumineux, Alexandre Soljenitsyne, l’un des grands témoins de l’ère totalitaire, a dévoilé la vertu libératrice et salvatrice de la création littéraire.
Un nazisme structurel?
Voici maintenant que l’on s’apprête à «donner une forme nouvelle à l’humanité». À quoi se ramène cette ambition de tout vouloir transformer, contrôler, calibrer sous la direction d’une élite techno-scientifique? N’avons-nous pas déjà vu quelque chose de semblable? Et la suite ne nous est-elle pas déjà annoncée depuis près de quatre-vingts ans?
Rendons grâce au groupe témoin!
Nous pourrions éprouver une certaine gratitude intérieure pour les non-vaccinés. Nous avons mordu à l’hameçon en nous mettant à les haïr, mais leur persévérance nous a donné le temps de voir que nous avions tort.