Serbie
Transversale de la terreur (2)
Nous l’avons relevé la semaine dernière: si la destruction de Gaza n’est pas un génocide délibéré, ce n’est pas non plus une guerre ordinaire. Tout au plus, une guerre asymétrique à fronts renversés où c’est le camp du plus fort et du mieux armé qui recourt à l’arme du faible: la terreur. Par-delà l’indignation légitime qu’elle suscite dans le monde, elle nous en dit long sur cette fraction de l’humanité qui l’alimente et la soutient, activement ou tacitement. Exergue: le loup et les deux agneaux La tradition nous rapporte que le grand médecin arabe Avicenne (Ibn Sina), un des pères de la médecine holistique, avait élevé deux agneaux de même âge dans deux cages séparées, et selon un régime alimentaire identique. La seule différence était qu’un des deux agneaux avait vue sur un enclos dans lequel se trouvait un loup. L’agneau qui ne voyait pas le loup se développa normalement […]
La peur n’a pas lieu d’être
Tous ceux qui ont vécu la guerre de 1999 ont un souvenir précis de ce fatidique 24 mars. Aleksandra Pavićević, ce jour-là, attendait son deuxième enfant. Elle a condensé ses mémoires dans ce récit à la fois poétique et ancré dans le réel qui exprime en peu de mots le sentiment de tout un peuple. Où l’on comprend pourquoi la peur n’était pas vraiment de mise en Serbie et pourquoi certains, aujourd’hui encore, éprouvent une curieuse nostalgie en pensant à cette époque.
MARQUE-PAGES • La semaine du 24 au 30 mars 2024
Les incontournables de la semaine sélectionnés par Slobodan Despot
Le jour où l’ordre mondial a basculé
Voici un quart de siècle, le 24 mars 1999, l’OTAN entamait sa campagne de bombardement contre la Serbie et le Monténégro. Cette agression illégale, menée sans l’aval de l’ONU, mettra fin à l’ordre international fondé sur le droit pour faire place à un ordre fondé sur les «règles». Au-delà de son impact humain, ses conséquences géopolitiques auront été colossales. Les responsables occidentaux n’aiment pas se l’entendre rappeler. Le grand public, lui, a été dissuadé de le comprendre sur le moment et prié d’oublier par la suite.
Wokisme: le choc des civilisations
Il n’est pas possible de rester neutre face au djihad wokiste. Alors qu’elle s’était jusqu’ici prudemment tenue à l’écart, la Serbie adopte à son tour — par opportunisme politique — une législation LGBTQ+. Démontrant une fois de plus que cette idéologie est bien le fer de lance de la «civilisation» aujourd’hui imposée en Occident et par l’Occident.
La Serbie au point de bascule?
Une révolution colorée en bonne et due forme secoue ces derniers jours la ville de Belgrade. C’est en quelque sorte un retour aux sources, puisque nous devons au mouvement serbe «Otpor» le premier grand renversement «pacifique» réussi: celui de Milošević en l’an 2000. Les mêmes vont-ils réitérer le coup?
L’homme qui caressait son chat
Le chemin de l’enfer moderne est balisé d’innovations scientifiques. Certaines des plus importantes parmi ces balises sont dues au génie d’un homme, Nikola Tesla, qui était le contraire même des robots que nous sommes en train de devenir.
Comme des poupées au bout d’un fil
Il est des choses dont nous ne devrions jamais parler, car leur noirceur nous contamine. Mais si personne n’en parle, la nuit ne fait que s’étendre. Il y a donc un risque à assumer. Essayons ici d’entrer dans la tête d’un enfant tueur d’enfants, et de comprendre ce qu’il veut nous dire.
Une fête au pays de Cocagne
Notre monde, comme l’écrit C. S. Lewis, passe sous l’ombre d’une aile ténébreuse, nos croyances séculaires s’effondrent et l’incertain est notre seule certitude. Pourtant nous perdurons et chaque jour apporte ses joies. Où allons-nous encore puiser nos réserves de lumière? Au gré d’un bref détour par ma terre natale, j’ai compris pourquoi nous ne serions jamais découragés de vivre. Que cette digression très personnelle soit donc lue comme un manifeste anti-déclin, anti-suicide, anti-désespoir, anti-EXIT.