spiritualité
Occident-Russie, le djihad du néant
L’Occident ne livre pas une guerre à la Russie. Il livre une guerre sans merci à son propre miroir, aux principes et aux valeurs qui étaient les siens avant son entrée dans la dystopie wokiste et le bruit des bombes en Ukraine couvre un règlement de comptes interne non moins brutal. Avec sa thèse scandaleuse, Jordan Peterson ouvre une perspective vertigineuse sur les mobiles et les modalités de notre suicide.
Mikhalkov à la chasse aux démons (2)
En ressuscitant un saint exorciste retiré du calendrier, le célèbre réalisateur s’est posé comme plus conservateur que les conservateurs dans sa lutte contre les ennemis de la Russie. Son commentaire hebdomadaire «Besogon» ressemble de fait, par bien des aspects, à un traité de démonologie.
Soljenitsyne, la littérature comme transcendance
Quelle science permet d’accéder au cœur de la vérité humaine, qui est faite d’amour et de douleur? Aucune, sinon la littérature, qui n’en est pas une. Dans un entretien lumineux, Alexandre Soljenitsyne, l’un des grands témoins de l’ère totalitaire, a dévoilé la vertu libératrice et salvatrice de la création littéraire.
Swiss Glacier Limited
Si vous traversez en train le massif du Gothard en coupant le grand axe commercial nord-sud par l’axe métaphysique est-ouest, vous risquez de prendre dans la figure une grande leçon d’histoire mystique. Ou, à tout le moins, une infusion éblouissante de splendeur alpestre.
«Les entretiens de l’aube» de Georges Haldas
Chroniqueur de la Genève éternelle, témoin, poète, explorateur du non-espace-temps qui se glisse dans le flux trivial de nos vies, Georges Haldas fut l’un des personnages les plus riches et les plus attachants de la vie culturelle suisse de la fin du XXe siècle. Ces entretiens le révèlent aussi comme prophète.
La source et la ressource
Il ne faut pas passer trop de temps au voisinage des forces mauvaises. On en est comme irradié et l’on finit au lit. Une brève maladie m’a permis, en fixant le plafond, d’y voir des visages. Et de me rappeler que toute notre histoire n’est que le reflet de ce que les hommes en font.
Un coin rouge
Saint-Séraphin-de-Sarov est partie en fumée, j’y venais parfois chercher le fantôme de Marina Tsvetaieva, comme je cherchais naguère dans Saint-Pétersbourg, au bord de la Neva, l’ombre haute d’Anna Akhmatova, du côté de la Prison des Chaînes. La Russie m’est venue par la littérature, et l’orthodoxie slave par les icônes et le Roublev de Tarkovski, il y a pire comme passeurs!
«Il fut un blanc navire» de Tchinguiz Aïtmatov
Ce qui nous protège de la dureté du monde et du non-sens? La mythologie que nous tissons, les traditions et les légendes, tout ce tissage du sens que nous transmettent les contes et la vraie littérature. Comme celle du plus grand romancier kirghize.