Pain de méninges

De la légitimité de renverser les tyrans

«Tout d’abord, puisque tout peuple a le droit de se pourvoir d’un roi, il peut sans injustice renverser ce roi [établi par lui], ou réduire ses pouvoirs, si celui-ci abuse en tyran de la puissance royale. On ne doit pas penser qu’un tel peuple commet une infidélité en destituant son tyran, même si jusque-là il lui est toujours resté soumis, car ce tyran a bien mérité en ne se comportant pas fidèlement dans le gouvernement du peuple, comme l’exige le devoir royal, que ses sujets ne gardent pas leurs engagements envers lui.» — S. Thomas d’Aquin, De Regno.

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C’est pour votre bien!

De toutes les tyrannies, la tyrannie exercée pour le bien de ses victimes est peut-être la plus oppressante. Il vaudrait mieux vivre sous des barons du crime que sous des fouineurs moraux tout-puissants. La cruauté du baron du crime peut parfois s’assoupir, sa cupidité peut à un certain moment être rassasiée; mais ceux qui nous tourmentent pour notre propre bénéfice le feront indéfiniment, car ils le font avec la bénédiction de leur conscience. — C. S. Lewis.

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La bêtise, soeur jumelle de l’intelligence

Et laissez-moi encore vous dire pour la mille et unième fois ce qui est évident depuis des siècles: que le philosophe sera toujours ridicule! Et bête! Mais d’un bête! Car enfin, la bêtise n’est rien d’autre que la sœur jumelle de l’intelligence et s’épanouit en fleurissant non pas sur le terreau vierge de l’intelligence, mais bien sur la glèbe féconde arrosée de la septième sueur des penseurs et des sages… Et je souscris à la croyance commune qui voit dans les penseurs les plus profonds les fournisseurs de la plus solide des bêtises. […] Etrange ce gauchissement de toute formule sitôt qu’elle est confrontée avec la vie. Si grande soit-elle, une philosophie, plus elle est proche de la vie, plus son ridicule — par une sorte de feinte, de cabriole démoniaque — s’affirme considérable: on met alors droit dans le mille et il a nom «bêtise». C’est avec effroi qu’on […]

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Une époque comme… la nôtre

«En voulant justifier des actes considérés jusque-là comme blâmables, on changea le sens ordinaire des mots. L’audace irréfléchie passa pour un courageux dévouement à l’hétérie; la précaution prudente pour une lâcheté qui se couvre de beaux dehors. Le bon sens n’était plus que le prétexte de la mollesse, une grande intelligence, qu’une grande inertie. La violence poussée jusqu’à la frénésie était considérée comme le partage d’une âme vraiment virile; les précautions contre les projets de l’adversaire n’étaient qu’un honnête prétexte contre le danger. Le violent se faisait toujours croire; celui qui résistait à ces violences se faisait toujours soupçonner. Dresser des embûches avec succès était preuve d’intelligence; les prévenir, d’habileté plus grande. Quiconque s’ingéniait à ne pas employer ces moyens était réputé trahir le parti et redouter ses adversaires. En un mot, devancer qui se disposait à commettre un mauvais coup, inciter à nuire qui n’y songeait pas, cela valait […]

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Mécontentement de soi et crédulité

Il semble y avoir quelque lien entre le mécontentement de soi et la disposition à la crédulité. Le besoin d’échapper à son vrai moi est aussi un besoin d’échapper à la rationalité et à l’évidence. Le refus de nous voir tels que nous sommes entraîne un dégoût à l’égard des faits et de la froide logique. Il n’y a pas d’espoir pour les frustrés dans le réel et le possible. Le salut ne peut leur arriver que du miracle, qui filtre à travers les failles du mur de l’inexorable réalité. Ils demandent à être trompés… La règle semble être que ceux qui s’illusionnent aisément sont aussi aisément trompés par d’autres. — Eric Hoffer.

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La presse nous a «toujours» menti

La suspicion à vie à l’égard de la presse était un fruit durable de l’expérience de la guerre chez l’homme ordinaire. On pourrait même dire que l’actuelle dévaluation de la presse imprimée et du langage en soi remonte à la Grande Guerre. Parlant de la Somme, Montague observait en 1922: «La plus sanglante défaite dans l’histoire de la Grande-Bretagne… pouvait survenir… le 1er juillet 1916, et notre Presse s’avancer, plate et bavarde et graphique, avec rien à dire sinon que nous n’avions pas eu la meilleure des journées — une victoire pour ainsi dire. Des hommes qui avaient survécu au massacre lisaient les articles bouche bée… Ainsi en arrive-t-on à ce que chacun de ces millions d’ex-soldats lise… avec cette maxime à l’esprit: “On ne peut croire un mot de ce qu’on lit“.» — Paul Fussell, The Great War And Modern Memory, trad. Slobodan Despot. Signalé par @wrathofgnon

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De la sainteté

«Les saints, pourrait-on supposer, se créent eux-mêmes, pour ainsi dire. Ils vivent d’une vie spontanée. Ils sont capables d’une parole ou d’une action surprenantes. Ils se tiennent en dehors de l’intrigue et ne dépendent pas d’elle. Mais nous, il faut nous pousser dans tous les sens. Nous avons l’entêtement de la non-existence. Nous sommes inextricablement liés à l’intrigue et, dans sa lassitude, Dieu nous place de force, çà et là, selon sa volonté, personnages dénués de poésie, de libre arbitre, dont la seule importance est que parfois, à quelque endroit, nous aidons à meubler la scène sur laquelle bouge et parle un personnage vivant, et que nous donnons peut-être aux saints, de cette manière, l’occasion d’exercer leur libre arbitre.»  — Graham Greene, La fin d’une liaison.

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Le mensonge de la société ouverte

«Hier, la bourgeoisie, c’était le grégarisme social, l’entre-soi, le rejet de l’autre, le refus du progrès. C’était hier. Aujourd’hui, les classes supérieures ne s’enferment plus dans le «ghetto», elles sont «ouvertes», elles considèrent que la mixité sociale, culturelle, est une nécessité. Mieux, elles font aujourd’hui la promotion du «vivre-ensemble». Attachées aux valeurs de la République, elles défendent le «modèle social» (les 35 heures, très favorables aux cadres, un peu moins le Code du travail) et participent aux grandes mobilisations «citoyennes». Voilà pour la partie visible. Dans la réalité, l’entre-soi et le réseautage n’ont jamais été aussi pratiqués. Cette aimable bourgeoisie participe ainsi directement ou indirectement au plus important processus de relégation sociale et culturelle des classes populaires, en excluant par ses choix économiques et sociaux les catégories modestes des territoires qui comptent, ceux qui créent l’emploi et les richesses. La prédation qu’elles opèrent sur l’ensemble du parc de logements privés […]

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La véritable ignorance

De nos jours, un homme peut appartenir aux milieux dits cultivés, d’une part sans avoir aucune conception concernant la destinée humaine, d’autre part sans savoir, par exemple, que toutes les constellations ne sont pas visibles en toutes saisons. On croit couramment qu’un petit paysan d’aujourd’hui, élève de l’école primaire, en sait plus que Pythagore, parce qu’il répète docilement que la terre tourne autour du soleil. Mais en fait il ne regarde plus les étoiles. Ce soleil dont on lui parle en classe n’a pour lui aucun rapport avec celui qu’il voit. On l’arrache à l’univers qui l’entoure, comme on arrache les petits Polynésiens à leur passé en les forçant à répéter: «Nos ancêtres les Gaulois avaient les cheveux blonds.» Ce qu’on appelle aujourd’hui instruire les masses, c’est prendre cette culture moderne, élaborée dans un milieu tellement fermé, tellement taré, tellement indifférent à la vérité, en ôter tout ce qu’elle peut […]

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