censure
#CENSURE | Thinkspot, la plateforme qui ne vous bloquera pas
A mesure que les réseaux sociaux abandonnent leur rôle de plateformes de service pour se transformer en éditeurs (et donc censeurs) de contenus, la résistance s’organise. Ainsi le psychologue Jordan Peterson, devenu mondialement célèbre pour son franc-parler devant les journalistes, s’apprête à lancer Thinkspot, une plateforme sur abonnement «anticensure» qui promet de faire du brut. L’auteur de 12 règles de vie et son équipe en sont à la phase du beta-testing d’une aire de «discours libre de toute censure» au moment où Facebook, Twitter, YouTube et Pinterest se livrent à un tri arbitraire des comptes «admissibles». Peterson lui-même avait abandonné la plateforme de sponsoring Patreon après un cas flagrant de censure frappant un YouTubeur. La seule règle de conduite de Thinkspot, selon son fondateur, serait de s’en tenir à la lettre de la loi: «Nous ne vous bloquerons que si nous y sommes contraints par un tribunal américain».
Les tringles du nouveau Rideau de fer
Pourquoi les médias de grand chemin s’accrochent-ils tant au politiquement correct, au mépris de la sacro-sainte raison économique elle-même? Serait-ce parce que leur profession ne serait plus un métier, mais une fonction administrative?
Les dernières prophéties de Julian Assange
Julian Assange est désormais muet, presqu’effacé de l’univers de l’internet dont il a été l’un des princes. L’ambassade d’Equateur à Londres qui l’héberge depuis six ans lui a coupé l’accès au web, sans doute sur l’insistance de ses hôtes britanniques. Mais avant de se taire, il a eu le temps de lancer quelques mises en garde saisissantes.
lire plusDovlatov ou le paresseux étranglement de l’esprit
Il serait dommage que le romancier soviétique [Serguéi Dovlatov](https://fr.wikipedia.org/wiki/Sergue%C3%AF_Dovlatov) ne soit connu en Occident qu’au travers d’un [film](http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=261422.html). Celui qu’Alexei Guerman vient de lui consacrer ne s’intéresse pas à la création de Dovlatov, uniquement à sa marginalité sociale. De quoi, déjà, tracer une passerelle avec notre propre temps…
lire plusCensure, pluralisme, liberté de l’information
Les difficultés de la presse sont graves. Peut-être même sont-elles insurmontables. Mais cela ne devrait pas nous conduire à tout accepter, y compris la mise sous tutelle étatique de l’information, avec à la clé l’imposition de vérités d’État.
Monty Python est une lesbienne noire
M. Shane Allen est à la BBC ce que le camarade Jdanov était à l’URSS: le contrôleur général de la programmation et le commissaire politique en chef. A ce seul détail près que M. Shane s’occupe de comédies et de divertissements, tandis que M. Jdanov triait les vies humaines. Mais au temps de la société du spectacle, la différence est de plus en plus ténue entre ces deux domaines.
Arnaud Dotézac: Décortiquage d’une «fake law» à la française
A minuit 15, le 8 juin 2018, la fameuse loi anti-fake-news de M. Macron a fait «pschitt» dans une assemblée désertée. Ancien avocat et rédacteur en chef de *Market*, Arnaud Dotézac a suivi en continu la préparation et la discussion de cette loi «GPA» (gestation pour autrui) dont le premier *round* a fini en un retentissant fiasco.
Galice, Labévière, Raimbaud: la difficulté de contester la «story» officielle syrienne dans les médias de grand chemin
Après Alep, la tragédie de la Ghouta déclenche une avalanche de commentaires accablant les autorités syriennes. En réaction, trois personnalités qualifiées ont jugé bon de faire entendre, dans les colonnes du *Temps*, une voix différente. Mal leur en a pris : *Le Temps* refuse de publier leur point de vue argumenté, référencé. Au nom de la liberté d’expression et de l’ouverture d’esprit, nous leur offrons volontiers l’hospitalité.
Quand les mots valaient leur pesant de plomb (2/2)
Le nouveau film de Steven Spielberg, *Pentagon Papers*, rend un hommage un peu «vintage» à l’éthique et au courage de la grande presse au temps des enfumages officiels sur la guerre du Vietnam. Par-delà le «message» adressé au pouvoir actuel (et éternel), il nous rappelle ce qu’était la vie dans un monde où la parole et la communication, tout comme la monnaie, possédaient encore une «couverture or».