culture
Pourquoi je me suis remise à enseigner le latin
L’étude d’une langue ancienne comme antidote à la perte de la raison et à la dérive totalitaire modernes? Cela peut paraître frivole, et pourtant… Depuis l’origine des mots jusqu’à la structure de la pensée, le latin nous offre un véritable arsenal de défense contre la désarticulation mentale.
MARQUE-PAGES • La semaine du 9 au 15 juin 2024
Les incontournables de la semaine sélectionnés par Slobodan Despot
Prendre langue (2)
Je suis né à cheval sur la faille des civilisations en Europe. Entre langues et slaves, entre Rome et Byzance, ma vie n’aura été qu’une oscillation — ou une passerelle. Une visite guidée de ces territoires complémentaires et aujourd’hui confrontés m’a paru aussi révélatrice de nos malentendus tragiques qu’un long cours de géopolitique…
Prendre langue
Je ne sais pas dans quelle langue je rêve et mes notes de journal sont rédigées dans deux alphabets. Mais ce que je sais, c’est que ma langue-refuge, ma langue d’élection, est gravement menacée. Je le sens peut-être davantage que si j’étais né avec elle. Et je ne suis pas le seul métèque dans ce cas.
Le génie de Léonard de Vinci
Rien n’illustre autant le contraste entre notre époque et la Renaissance florentine que l’ultraspécialisation d’un côté et l’universalisme de l’autre. Nous pourrions presque dire, une ultraspécialisation dans la bêtise, car plus on se spécialise, plus on restreint son champ de vision — jusqu’à la cécité.
Résister ou collaborer?
Peut-on aujourd’hui «avancer masqué» comme les pâles sujets de l’empire communiste décrits par Czesław Miłosz? Peut-on plier l’échine devant n’importe quelle exigence d’un pouvoir désaxé, appliquer n’importe quelle procédure absurde tout en «n’en pensant pas moins»? Face à ce dilemme, Olivier Battistini défend ardemment la position d’Alexandre Soljénitsyne: le mensonge ne passera pas par moi!
Les heures dorées de Florence (2)
Rien n’est donné, tout est à conquérir, et l’aspiration au sublime est ce qu’il nous est permis d’éprouver à Florence: le temps s’y est arrêté sur le bon goût, le beau «universel et sans concept», comme le dira plus tard Emmanuel Kant.
Les heures dorées de Florence (1)
Florence, c’est d’abord une lumière, ou comme diraient les joailliers, un orient. Il faut un œil d’érudit, de poète et de philosophe pour savourer les mille facettes de cet éclat. Ariane Bilheran a exploré la ville avec, justement, un tel regard…
L’homme de génie et la mélancolie
La mélancolie fut aussi appelée «maladie sacrée» avant d’être banalisée comme «dépression». Poètes, penseurs et âmes sensibles sont ses premières victimes…