dictature
Chevaucher le chaos
«L’insécurité mène la brebis à l’État», lit-on dans un livre prémonitoire. Beaucoup d’insécurité permet donc d’aller plus loin encore dans cette direction. Il faut que les gens vraiment en bavent.
Le langage des signes
Pourquoi les vérités importantes empruntent-elles de plus en plus le canal des «fuites»? Pourquoi les pays, les communautés et les individus n’osent-ils plus dire ce qui les préoccupe vraiment ni livrer le fond de leur pensée? Quel mauvais génie a jeté un sort sur la citadelle Europe pour que ses habitants soient réduits à s’exprimer par signes et allusions, comme des otages menacés de mort?
Virginie contre le Léviathan (1/2)
Comment appelle-t-on un régime qui rend les avocats complices des crimes reprochés à leurs clients? Un régime qui criminalise l’expression des opinions divergentes, qui envoie ses services spéciaux arrêter les dissidents au petit matin, qui les «cuisine» au secret et confisque arbitrairement leurs documents? Éléments de réponse dans cette interview sidérante menée par Ariane Bilheran.
De l’esprit d’indépendance
Résistance ou trahison? La frontière est subtile et fluctuante. On en voit l’illustration dans certains grands romans, comme ceux de le Carré. Mais également dans la vraie vie, avec des figures providentielles qui peuvent infléchir le cours de l’histoire. Même au temps de la robotisation totalitaire…
Les services spéciaux, ou l’absence de limites
Les services spéciaux sont une métonymie. Ils sont en plus petit ce que le régime occidental est en plus grand. Ils nous aident ainsi à mieux le comprendre. Avant tout le monde, John Le Carré avait compris leur fonction et leur vocation dans la société ultralibérale du XXIe siècle.
Les lapsus du président
Un chef d’État de l’Union européenne a proposé de traiter les Russes d’Europe comme on a traité les Japonais aux États-Unis en 1942. Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire? Et que nous révèlent ces «dérapages» au sujet des intentions du pouvoir à notre égard?
L’État de droit comme état de fait
D’un certain point de vue, l’État de droit n’est qu’un habillage hypocrite du pouvoir arbitraire, un hommage du vice à la vertu. On peut en citer quelques exemples d’actualité. Après les avoir consultés, oubliez cette discussion, faites ce qu’on vous dit de faire et bouclez-la.
Les vrais fascistes
Les atteintes à la liberté d’expression se sont tellement multipliées en France ces dernières années que personne n’y prête plus seulement attention. Il le faudrait quand même, car à un moment donné se pose une question qu’on ne saurait éluder: en quoi la France est-elle encore une démocratie, comme elle prétend et est supposée l’être? Ou simplement, même, un État de droit?
Terrorisme virtuel contre terrorisme réel
Quel rapport entre l’interdiction, à Paris, d’un colloque consacré à un historien décédé et les procédés terroristes qui entrent depuis 2014 dans la panoplie ordinaire du pouvoir ukrainien? Peut-être ce grand écart n’est-il pas si écarté qu’il paraît et les deux situations sont-elles plus liées qu’il n’y paraît. Fût-ce de manière paradoxale.