Géopolitique
BRICS, La grande désillusion
Une Russie que l’on dit isolée du monde et, avec elle, son président ostracisé, ont dû se réjouir en cette fin de saison d’accueillir vingt chefs d’État dans la ville de Kazan pour le sommet des BRICS (voir [AP465](https://antipresse.net/loccident-renait-a-lest/)). Les BRICS semblent aujourd’hui rallier à eux la majorité de ce qu’on désigne par le Sud global ou ce qu’il conviendrait mieux d’appeler le Non-Occident. Mais des soupçons commencent à poindre quant aux visées réelles de ce mouvement.
L’Occident renaît à l’Est
En ce mois d’octobre 2024, il fallait être à Kazan, en Russie, où le sommet du BRICS a réuni les trois quarts de l’humanité. L’histoire dira peut-être que c’est là, et en ce lieu, que la décolonisation véritable du monde a commencé. Mais nous sommes dans un pays de mirages et de faux-fuyants. Nous voyons le décor, nous captons des ombres, mais ne comprenons pas toujours la scène qui se joue.
Jusqu’où la Russie cédera-t-elle?
Le sort du monde est suspendu à la réponse que Washington donnera à la question suivante: doit-on prendre Poutine au sérieux lorsqu’il trace une énième ligne rouge et qu’il se déclare prêt à utiliser l’arme nucléaire au cas où l’Occident déciderait de livrer à l’Ukraine des missiles de longue portée pour attaquer la Russie à l’intérieur de ses frontières?
Myśl Polska, la vocation de déplaire
Nous avons mené un entretien avec Jan Engelgard, rédacteur en chef du journal *Myśl Polska*. Ce journal a deux particularités: il est le plus ancien des hebdomadaires polonais, et il a été censuré durant les deux tiers de son existence: pendant la période communiste et depuis 2022 à ce jour. Son récit pourrait constituer le début d’un tour d’Europe de la censure médiatique.
Où est passée la démocratie?
Les écrans de fumée de la propagande enveloppent tout le Moyen-Orient. On ne sait exactement quel fut l’effet cinétique des missiles iraniens envoyés sur Israël. Leur effet psychologique, lui, peut d’ores et déjà être étudié et il est révélateur.
La fin des belles intentions
Vous souvenez-vous des lointaines années 2000 où les entreprises vertueuses se souciaient de responsabilité sociale, d’environnement, de bonne gouvernance, de belles causes? Selon David Baverez, tout cela appartient au passé. L’efficience «guerrière» est désormais la seule norme.
La planète du chaos
Quand on vous parle de guerre, vous pensez à l’Ukraine ou à Gaza. Et si le champ de bataille, en fin de compte, c’était la Terre entière? Et si toutes nos économies étaient en voie de «militarisation»?
Une Europe de dindons
La langue française s’essouffle. Elle n’arrive plus à produire les mots qui traduisent l’actualité la plus brûlante. Elle a dû emprunter à l’anglais le terme de «proxy» pour qualifier la guerre qui déchire l’Ukraine et risque de s’étendre au reste de l’Europe.
Les bases du suicide européen
Les États-Unis n’auraient-ils pas des investissements plus pressants à faire que de construire encore des bases militaires dans les pays occupés? Il semble bien que non. Et ce sont les Européens qui fournissent les terrains, les prétextes et les applaudissements préenregistrés.